Chaos à la rue de Genève 85
«Plus qu'un simple dealer», un Nigérian condamné à la prison

Un Nigérian de 28 ans écope de prison ferme pour trafic de cocaïne, rapporte «24 heures» mardi. Il opérait depuis un appartement de la rue de Genève 85, à Lausanne. Michael Ekemezie, dont la mort à l'Hôtel de police fait polémique, était présent à son arrestation.
Publié: 18:00 heures
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Plaque tournante du trafic, le bâtiment sis Rue de Genève 85 a vécu une perquisition en octobre. Un homme arrêté est condamné.
Photo: DR

Un Nigérian de 28 ans, installé à la rue de Genève 85 à Lausanne – décrit comme la «base arrière du trafic de drogue» par les habitants du quartier et la police – a été condamné ce lundi 18 août à de la prison ferme par le Tribunal correctionnel. Il avait été arrêté en octobre 2024 lors d’une opération visant un important arrivage de cocaïne, rapporte «24 heures». 

Entré illégalement en Suisse en août 2024, l'homme venait à peine de sortir de prison en Italie, où il avait purgé une peine pour crime organisé lié à la prostitution. Entre son arrivée et son arrestation, l’enquête a démontré qu’il avait convoyé au minimum 341g bruts de cocaïne de France vers la Suisse.

Il avait préparé des boulettes et participé à leur vente. Pour le Ministère public vaudois, son rôle dépassait largement celui d’un simple vendeur de rue: il faisait partie intégrante du réseau, impliqué dans toutes les étapes de la chaîne.

Michael Ekemezie présent dans l'appartement

Son avocate a souligné que l’appartement dans lequel il vivait, au 85, était occupé par cinq hommes. Il serait donc injuste d’attribuer l’ensemble de la vente de drogue à son client. Elle a plaidé pour une peine réduite, compatible avec une remise en liberté.

Mais les juges ont retenu une culpabilité «écrasante», relate «24 heures». L’homme a écopé de 28 mois de prison ferme, dont seront déduits les 305 jours déjà effectués, ainsi qu’une expulsion de dix ans de Suisse et de l’espace Schengen.

Durant l’audience, l’avocate a également rappelé que d’autres occupants de l’appartement n’avaient pas été poursuivis, dont Michael Ekemezie. Ce Nigérian de 39 ans avait été arrêté en mai dernier de façon musclée dans les rues de Lausanne avant de décéder à l’Hôtel de police. Le Ministère public a confirmé que lui et d’autres hommes «connus des services» avaient bien été contrôlés ce jour-là, mais qu’aucune infraction ne leur avait été reprochée.

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