Grâce à l'aide apportée par les autorités consulaires du Nigeria, le Ministère public vaudois a confirmé jeudi que la personne décédée dans les locaux de la police municipale de Lausanne le 25 mai dernier est un ressortissant nigérian. L'autopsie est toujours en cours, des examens supplémentaires étant nécessaires. La cause du décès est ainsi toujours inconnue. Les investigations se poursuivent.
«Une comparaison entre les empreintes digitales du défunt et celles d'un document d'identité nigérian dont il était porteur a été rendue nécessaire du fait qu'il était connu des autorités suisses sous une autre identité», explique le Parquet dans un communiqué.
Le Ministère public tient par ailleurs «à rectifier» certains propos lus ou entendus dans certains médias. «Il ne s'est à aucun moment exprimé ni n'a qualifié les circonstances précises de l'interpellation à ce stade de l'enquête. Des auditions de témoins relatives au déroulement de l'intervention de police ont été menées à la suite de l'enquête de voisinage immédiatement réalisée, selon les instructions données par la direction de la procédure», écrit-il.
Analyses toxicologiques
Les investigations se poursuivent afin de déterminer aussi précisément que possible les circonstances de l'intervention policière, les causes du décès du ressortissant nigérian, âgé de 39 ans, ainsi que l'implication potentielle des différents intervenants, poursuit-il.
Une autopsie a été confiée au Centre universitaire romand de médecine légale. «Son résultat n'est pas encore connu, des analyses supplémentaires, notamment toxicologiques, étant en cours. La cause du décès n'est par conséquent pas encore déterminée», conclut le Parquet.
Quatre policiers sont prévenus d'homicide par négligence suite à ce décès à l'hôtel de police de Saint-Martin à Lausanne. L'homme avait été interpellé en raison de soupçons d'activité liée au domaine des stupéfiants.
