Décès de Michael au poste de police
Prilly censure les affiches «Black Lives Matter» d'une association

Sur son terrain, les slogans «Black Lives Matter» et «Justice pour Michael» gênaient Prilly (VD). La commune a menacé l'association d'expulsion si elle ne retirait pas ses affiches. C'est chose faite, non sans un tacle à la commune, rapporte «24 heures» dimanche.
Publié: 12:27 heures
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Les slogans «Black Lives Matter» et «Justice pour Michael», affichés à La demeure, n'ont pas plu aux autorités de Prilly (VD).
Photo: Captude d'écran/Google Maps
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Léo MichoudJournaliste Blick

Le décès de Michael Kenechukwu Ekemezie au poste de police de Lausanne, le 25 mai dernier, continue de faire parler. A Prilly, des slogans parmi lesquels «Black Lives Matter» et «Justice pour Michael» ont été affichés à la vue de tous sur la yourte La demeure, sous la gare. Problème? Le terrain octroyé à l'association Les Lents – pour son espace de rencontres socioculturelles – est propriété de la commune.

Dès le 3 juin, Prilly a exigé le retrait des pancartes sous deux jours. Faute de quoi l'association perdrait son permis de s'installer, rapporte «24 heures» ce dimanche 6 juillet. Raison avancée: les banderoles portaient selon la Municipalité un «message partisan en relation avec ce triste événement». Quatre policiers lausannois sont prévenus d'homicide par négligence après l'interpellation musclée qui a précédé la mort du Nigérian, qu'ils soupçonnaient de possession de drogue.

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Slogans retirés en taclant la commune

La réponse des Lents a été rapide. Ils ont effectivement retiré les slogans, mais les ont remplacés par une pique aux autorités de Prilly. «Ici étaient accrochées deux banderoles en hommage à une personne de notre communauté victime du drame survenu le 25 mai à Lausanne, relate le nouveau drap hissé. Nous avons été contraintes de les retirer sous menace d'expulsion.»

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Pour le syndic, interrogé par le quotidien vaudois, le conflit peut en rester là. Mais le Parti socialiste local y voit une attaque à la liberté d'expression et a déposé une interpellation le 16 juin. La Municipalité y répondra à la rentrée.

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