L'armée et le Service de renseignement de la Confédération (SRC) ont trouvé leur nouveau chef. Benedikt Roos succèdera à Thomas Süssli à la défense. Et Serge Bavaud poursuivra le travail de Christian Dussey. Ils ont été nommés vendredi par le Conseil fédéral.
Le divisionnaire Benedikt Roos, 60 ans, prendra ses fonctions le 1er janvier. Il a été promu au grade de commandant de corps. Depuis 1997, il a exercé différentes fonctions au sein de l'armée. Il est commandant des Forces terrestres depuis août 2024.
A 52 ans, le Fribourgeois Serge Bavaud prendra la tête du SRC au 1er novembre. Son prédécesseur, qui avait annoncé rester jusqu'à fin mars 2026, quittera ses fonctions à la fin de l'année. M. Bavaud avait été nommé ambassadeur en Algérie en juin et aurait dû prendre ses fonctions cet automne.
Contexte tendu
Les démissions de Thomas Süssli et de Christian Dussey sont intervenues dans un contexte tendu. Elles ont été annoncées par la presse fin février, un jour avant l'annonce officielle par le gouvernement et à la surprise générale. Ces annonces de départ sont tombées un mois après celui de l'ancienne conseillère fédérale Viola Amherd, en charge du Département fédéral de la défense (DDPS).
Elles ont également fait suite à la publication d'un rapport accablant pour le groupe Ruag MRO, aux mains de la Confédération, qui a révélé de graves dysfonctionnements. Plusieurs polémiques ont entouré et entourent encore le DDPS. Dernière en date: les «prix fixes» des F-35.
Le SRC est également dans une posture délicate. Sa modernisation et sa restructuration sont un enjeu important, mais se heurtent à plusieurs écueils. M. Dussey avait rappelé lors de l'annonce de son départ que la pression était énorme et «qu'il y a de la fatigue».