Le service de renseignement en crise
Des espions suisses dénoncent une culture de la peur de leurs chefs

Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) traverse une ambitieuse réforme, mais certains employés disent n'en retirer aucun bénéfice et dénoncent une culture de la peur, révèle la RTS ce vendredi. La direction réfute ces accusations.
Publié: 15:14 heures
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Certains employés du Service de renseignement de la Confédération dénoncent une culture de la peur. (Image prétexte)
Photo: Getty Images
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Luisa GambaroJournaliste

L'heure est grave pour les espions suisses. Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) est sous le feu des critiques, révèle la RTS ce vendredi 5 septembre. 

Le service traverse une ambitieuse réforme interne depuis l'automne 2024 pour moderniser ses unités, ses postes et ses processus de travail. Un an plus tard, certains employés disent n'en ressentir aucun bénéfice. 

Selon Jérôme Hayoz, secrétaire général de l'association du personnel de la Confédération (APC), cette réforme est un échec. Il dénonce une culture de la peur au sein du service et affirme que certains responsables tentent d'étouffer les critiques des employés. 

Des accusations balayées

Pour ne rien arranger, le SRC enregistre un taux important de départs. Notamment celui de son directeur, Christian Dussey, et de la responsable des ressources humaines, 18 mois après sa prise de poste. 

Interrogée par la RTS, la porte-parole du SRC, Joanna Matta, réfute toute culture de la peur au sein du service. Au contraire, elle assure que la direction dialogue ouvertement avec les employés.

Elle reconnait néanmoins que les départs au sein du SRC sont plus fréquents que la moyenne fédérale. Mais selon elle, leur nombre est comparable à ceux du secteur privé.

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