«Une très bonne discussion»
Guy Parmelin ressort optimiste après sa discussion sur les droits de douane aux Etats-Unis

En visite à Washington, Guy Parmelin s’est dit optimiste après des échanges jugés très positifs sur une possible baisse des droits de douane visant la Suisse. Un accord autour de 15% semblerait proche.
Publié: 01:45 heures
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Dernière mise à jour: 01:51 heures
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«Nous avons eu une très bonne discussion et avons pu clarifier presque tous les points», a dit Guy Parmelin à la radio SRF.
Photo: SRF
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ATS Agence télégraphique suisse

Le ministre suisse de l'économie Guy Parmelin s'est montré optimiste jeudi après sa visite à Washington pour discuter des droits de douane américains. «Nous avons eu une très bonne discussion et avons pu clarifier presque tous les points», a-t-il dit à la radio SRF.

«Dès que ces points auront été définitivement clarifiés, de plus amples informations seront communiquées», a précisé le conseiller fédéral. Selon les informations fournies par les Etats-Unis, il n'a fait qu'une brève apparition devant les médias pour des raisons d'horaire.

Accompagné de la secrétaire d'Etat à l'économie (SECO), Helene Budliger Artieda, Guy Parmelin s'est rendu à Washington dans la nuit de mercredi à jeudi. Des discussions «à différents niveaux» ont eu lieu dans l'après-midi (heure locale), a déclaré Markus Spörndli, porte-parole du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR).

Des échanges «très positifs»

Guy Parmelin a notamment rencontré le représentant de la Maison Blanche pour le commerce (USTR) Jamieson Greer. «Les échanges ont été très positifs», a déclaré à la presse un haut responsable américain ayant participé à la réunion entre les deux hommes, a rapporté l'AFP.

Selon cette source requérant l'anonymat, les Suisses «sont très conscients de la nécessité de réduire» les déséquilibres commerciaux. Les Etats-Unis importent plus de produits helvétiques qu'ils n'exportent vers le pays alpin. «Ils nous ont présenté des plans en ce sens», a ajouté le responsable, précise encore l'AFP, laissant entendre que les droits de douane visant les produits suisses pourraient être réduits.

Il s'agissait du troisième entretien de Guy Parmelin avec les autorités américaines en quelques mois, pour tenter d'abaisser la surtaxe douanière de 39% qui frappe depuis août les produits suisses, l'une des plus élevées imposées par le président américain Donald Trump.

Peu avant l'entrée en vigueur des droits de douane de 39% en août, le conseiller fédéral vaudois et la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter s'étaient rendus à Washington. Une rencontre avec le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio n'avait toutefois pas abouti à un résultat concret.

Proche d'un accord, dit Bloomberg

En septembre, Guy Parmelin s'est rendu à nouveau aux Etats-Unis à la dernière minute et y a mené des discussions au niveau ministériel. Le 7 novembre, il a été annoncé que le ministre suisse de l'économie avait à nouveau échangé avec le représentant de la Maison Blanche pour le commerce dans une discussion jugée «constructive».

Lundi soir, l'agence financière Bloomberg avait affirmé, citant des sources anonymes, que la Suisse était proche d'un accord ramenant les droits de douane à 15%, soit au même niveau que ceux appliqués aux principaux concurrents des entreprises suisses, soit de l'Union européenne, du Japon ou de la Corée du Sud.

Lundi également, évoquant la Suisse lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche lundi, le président américain a déclaré: «Nous travaillons à un accord pour baisser un peu leurs droits de douane». Il n'a toutefois pas voulu donner de chiffres précis, se contentant d'ajouter: «Nous travaillons sur quelque chose pour aider la Suisse».

Ce sont surtout les industries horlogère et médicale ainsi que celle des machines, des équipements électriques et des métaux qui devraient profiter de droits de douane plus bas, a indiqué UBS à l'agence de presse AWP. L'alignement des droits de douane avec l'UE devrait en outre réduire la pression exercée sur les exportateurs suisses et éviter qu'ils ne délocalisent leur production vers l'UE ou les Etats-Unis, a souligné pour sa part la Banque cantonale de Lucerne.

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