La consommation de sacs plastique jetables à usage unique et de sacs en plastique réutilisables a considérablement diminué dans le commerce de détail suisse. Les objectifs ont été largement dépassés.
Tandis qu'en 2016, 17'781'000 sacs plastique à usage unique avaient été distribués, ce chiffre est tombé à 51'121'067 l'an dernier, ce qui correspond à une baisse de 88%, indique lundi l'association des entreprises de commerce de détail, la Swiss Retail Federation. Entre 2020 et 2024, la consommation de sacs en plastique réutilisables est passée de 48'846'092 à 16'214'871 unités, soit un recul de 65%.
Cette diminution s'explique notamment par deux accords de branche passés en 2016 et 2019 entre la Communauté d'intérêt (CI) du commerce de détail et la Swiss Retail Federation. Le but était d’abaisser de 70% à 80% la consommation des sacs plastique jetables à usage unique d'ici fin 2025 et de 35% celle des sacs en plastique réutilisables. Ces objectifs ont donc été largement dépassés, et ce, dès l'année qui a suivi leur entrée en vigueur. Depuis lors, la consommation de sacs plastique s'est stabilisée à bas niveau. La sensibilisation et la mobilisation des consommateurs ont manifestement porté leurs fruits, note la faîtière de la branche.
Des magasins ont banni le plastique
L'obligation de faire payer la distribution de sacs plastique reste inchangée, promet la faîtière. Cette mesure garantit la continuité des valeurs atteintes. Certains détaillants, comme Aldi, C&A, Hornbach, Loeb, Lidl ou Tchibo, vont encore plus loin et ne distribuent plus aucun sac en plastique, même contre paiement.
Au vu de ce succès «retentissant et durable», le suivi annuel des valeurs est toutefois devenu superflu et va être supprimé, indique la Swiss Retail Federation. Le but est notamment d'alléger sa charge administrative, ainsi que celle des entreprises.
Début juin, plusieurs médias rapportaient que la Swiss Retail Federation envisageait de ne plus rendre obligatoire le paiement des sacs plastique. «La réintroduction des sacs gratuits, bruit récemment colporté à tort par certains médias, n'a jamais été envisagée», assure pour sa part la faîtière.