«Un non-sens écologique»
Les Vert-e-s vent debout contre de nouvelles centrales nucléaires

Les Vert-e-s suisses ont réaffirmé leur opposition à toute nouvelle centrale nucléaire lors de leur assemblée à Herisau, dénonçant les projets du ministre de l'énergie Albert Rösti. Ils promettent un référendum si le nucléaire est relancé.
Publié: 19.10.2024 à 18:10 heures
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

Lors de leur assemblée des délégués à Herisau (AR), les Vert-e-s ont réaffirmé samedi leur opposition à la construction de toute nouvelle centrale nucléaire par l'adoption d'une résolution en ce sens. La présidente du parti Lisa Mazzone a elle estimé que la législature actuelle sera celle des référendums.

Alors que les Suisses se sont prononcés en 2017 pour la sortie du nucléaire et en 2024 pour le développement des énergies renouvelables, le ministre de l'énergie Albert Rösti veut autoriser la construction de nouvelles centrales nucléaires, ont dénoncé les Vert-e-s dans un communiqué. La résolution stipule que le parti lancera un référendum en cas de relance du nucléaire.

Les projets de nouvelles centrales nucléaires détournent les ressources financières et humaines nécessaires à la transition énergétique, critique le document adopté à l'unanimité. Le nucléaire comporte de plus des risques environnementaux majeurs et menace la santé des générations actuelles et futures, disent les Vert-e-s.

Le parti écologiste dénonce encore les coûts élevés de cette «technologie du passé». «C’est un non-sens écologique, économique, qui fait peser des risques sécuritaires sur la population tout en entravant le développement des énergies renouvelables», a résumé le conseiller national valaisan Christophe Clivaz, cité dans le communiqué.

Des coupes «rétrogrades» et «partisanes»

En ouverture de l'assemblée des délégués, la présidente du parti a estimé que cette législature sera celle des référendums. «Avec le peuple, nous devrons mettre un terme aux dangereux retours en arrière de la majorité de droite au Conseil fédéral et au Parlement», a déclaré Lisa Mazzone.

La Genevoise qualifie la situation de «grave». Alors que l'on coupe dans la protection du climat et l'égalité des chances, les dépenses militaires, elles, prennent l'ascenseur, a-t-elle déclaré devant les délégués.

Selon elle, les finances de la Confédération se portent bien. Le programme d'économie du Conseil fédéral dans les crèches, les trains de nuit, les transports publics, l'assainissement énergétique des bâtiments, les hautes écoles, l'AVS et l'aide au développement est un projet partisan, rétrograde, isolationniste et idéologique, estime Mme Mazzone.

«Ce projet ignore les grands défis du moment. Il impose un retour en arrière partout où la société a progressé. Les Vert-e-s combattront ce paquet d'économies avec détermination», a lancé la Genevoise.

Initiative des Jeunes Vert-e-s plébiscitée

Lors de l'assemblée, les délégués se sont également prononcés à l'unanimité en faveur de l'initiative des Jeunes Vert-e-s sur la responsabilité environnementale, soumise au peuple le 9 février prochain. Le texte demande que l'économie helvétique adapte son cap au cours des dix prochaines années pour respecter les limites planétaires.

«Il est urgent que le monde de l’économie inscrive ses activités dans le cadre des limites planétaires», a plaidé Margot Chauderna, co-présidente des Jeunes Vert-e-s. Aujourd'hui, la Suisse vit notamment au détriment des générations futures et des pays du Sud, a-t-elle critiqué.

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