«Catch me if you can»
Un tueur en liberté conditionnelle drague sur les applis de rencontre en toute liberté

Un homme condamné pour meurtre, aujourd’hui en liberté conditionnelle, a été repéré sur Bumble, comme le révèle la «Tribune de Genève» ce mardi. La mère de sa victime alerte désormais sur les risques et demande un meilleur contrôle sur les applications de rencontre.
Publié: 13:51 heures
|
Dernière mise à jour: 13:59 heures
Partager
Écouter
Condamné pour meurtre, B.V. a été libéré en 2024. Peu après, il réapparaît en ligne, n'affichant aucun remord pour son crime.
Photo: Shutterstock
DIMITRI_FACE.jpg
Dimitri FaravelJournaliste Blick

Difficile de savoir précisément quelle personnalité se cache derrière un profil Tinder ou Bumble. Mais celles qui ont matché avec le fringuant B.V.* n'auraient jamais pu se douter qu'elles venaient de rencontrer d'un homme condamné pour meurtre. Aujourd'hui en liberté conditionnelle, le Suisse parcourt les applications de rencontre, comme le rapporte la «Tribune de Genève» ce mardi 17 juin.

En 2014, B.V. tue l'un de ses amis à Küsnacht, une commune du canton de Zurich, dans des circonstances d'une extrême violence. Condamné à 12,5 ans de prison, il a pourtant été libéré en 2024. Peu après, il réapparaît sur Instagram, n'affichant aucun remord pour son crime. Durant ses vacances, il prend moult selfies, adressant sur l'un d'eux un doigt d'honneur à la caméra avec la légende «Catch me if you can» («Attrape-moi si tu peux» en français).

La révolte d'une mère

Mais récemment, Katja Faber, mère de la victime, a découvert le profil de B.V. sur l'application de rencontre Bumble. Aucune information sur son passé criminel. D'après elle, plusieurs femmes qui l’ont rencontré en personne décrivent des rendez-vous pour le moins «inquiétants.» L'une d'elles a même dû s’enfuir discrètement après que B.V. se soit ouvertement vanté de son séjour en prison, juste avant de lui avoir proposé une nuit à l'hôtel.

Les plateformes de rencontre, malgré leurs promesses de sécurité, ne vérifient pas systématiquement l’identité ou le passé judiciaire de leurs utilisateurs. En Suisse, la confidentialité autour des condamnations pénales est très stricte, rendant presque impossible d’alerter d’éventuelles victimes.

Katja Faber plaide aujourd'hui pour un contrôle d’identité systématique sur ces plateformes, une transparence renforcée et une réforme des règles de confidentialité.

*Nom d'emprunt

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la