Et si les Vaudois ne pouvaient plus se rendre dans les villes françaises situées de l'autre côté du lac avec la CGN? La RTS révèle ce mardi 24 juin d'importantes tensions franco-suisses au sujet de la convention encadrant les liaisons transfrontalières sur le lac Léman, qui expire en fin d'année.
Le temps presse pour trouver une solution. Les discussions entre les autorités du canton de Vaud et de Haute-Savoie ont commencé début mai et se poursuivront dans les mois à venir.
Des tensions côté français
Sauf que les négociations s'annoncent plus complexes que prévu, car les Français grognent, souligne la RTS. Le préfet de Haute-Savoie a adressé un courrier aux autorités vaudoises en juin 2024 en dénonçant plusieurs points qui fâchent. Il critique notamment le fait que la CGN est la seule compagnie à assurer les trajets importants sur le Léman. Un monopole qui violerait selon lui les législations françaises et européennes. Il pointe aussi du doigt le manque de surveillance de l'entreprise de navigation.
La question des prix fait aussi grincer des dents. Le préfet dénonce un impact économique trop lourd pour le contribuable français. Il pointe une hausse de participation de 350% depuis 2019, ainsi que des contributions financières qu’il estime injustifiées et réparties de manière inéquitable.
Interrogées par la RTS, les autorités se montrent toutefois optimistes. Elles disent vouloir trouver une solution pour maintenir cette offre, jugée essentielle pour les Suisses comme pour les Français.