Le Conseil fédéral rechigne
Le National veut pousser Berne à rapatrier les enfants ukrainiens

Le Conseil national exige l'action du gouvernement pour rapatrier les enfants ukrainiens déportés par la Russie. Une motion demandant l'intégration de la Suisse à la Coalition internationale pour le rapatriement a été adoptée, malgré l'opposition du Conseil fédéral.
Publié: 13.06.2025 à 14:20 heures
Partager
Écouter
Le Conseil national exige l'action du gouvernement pour rapatrier les enfants ukrainiens déportés par la Russie.
Photo: keystone-sda.ch
sda-logo.jpeg
ATS Agence télégraphique suisse

Le National demande au Conseil fédéral d'agir pour le retour des enfants ukrainiens déportés par la Russie. Il a accepté vendredi, par 95 voix contre 81, une motion de Nicolas Walder (Vert-e-s/GE) demandant que la Suisse intègre la Coalition internationale pour le rapatriement des enfants ukrainiens.

La coalition, lancée le 2 février 2024, vise à ramener les enfants ukrainiens auprès de leurs familles. Elle coordonne les efforts des Etats signataires en s'appuyant sur le partage d'informations ainsi que sur la création de statistiques solides, a rappelé le Genevois.

Elle vise aussi à synchroniser et mutualiser les diverses capacités, l'expertise et les ressources financières. Enfin, elle cherche à renforcer la sensibilisation au sein des instances internationales.

«Ces enfants sont utilisés comme arme de guerre par un va-t-en-guerre sans foi ni loi», a déclaré le motionnaire. Face à ces crimes, il s'agit de rendre à des milliers d'enfants ukrainiens leur famille, leur histoire ou encore leur culture. Nicolas Walder a salué l'engagement actuel de la Suisse, «mais ce n'est pas suffisant». Selon lui, l'heure n'est plus à la diplomatie, mais aux actions concrètes.

Le Conseil fédéral était opposé la motion. Le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis a rappelé que, bien que la Suisse ne soit pas membre de la Coalition internationale pour le rapatriement des enfants ukrainiens, elle y participe en tant qu’observatrice, en mettant l’accent sur le travail opérationnel.

Ignazio Cassis a dit préférer laisser le leadership à d'autres, rappelant que le Qatar et le Vatican sont aussi observateurs. Donnant l'exemple du Qatar qui a malgré tout permis le retour d'enfants ukrainiens, il a souligné qu'on peut être actif sans nécessairement être Etat partie. Sans succès. Seulement l'UDC et le PLR l'ont entendu. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la