Le National demande au Conseil fédéral d'agir pour le retour des enfants ukrainiens déportés par la Russie. Il a accepté vendredi, par 95 voix contre 81, une motion de Nicolas Walder (Vert-e-s/GE) demandant que la Suisse intègre la Coalition internationale pour le rapatriement des enfants ukrainiens.
La coalition, lancée le 2 février 2024, vise à ramener les enfants ukrainiens auprès de leurs familles. Elle coordonne les efforts des Etats signataires en s'appuyant sur le partage d'informations ainsi que sur la création de statistiques solides, a rappelé le Genevois.
Elle vise aussi à synchroniser et mutualiser les diverses capacités, l'expertise et les ressources financières. Enfin, elle cherche à renforcer la sensibilisation au sein des instances internationales.
«Ces enfants sont utilisés comme arme de guerre par un va-t-en-guerre sans foi ni loi», a déclaré le motionnaire. Face à ces crimes, il s'agit de rendre à des milliers d'enfants ukrainiens leur famille, leur histoire ou encore leur culture. Nicolas Walder a salué l'engagement actuel de la Suisse, «mais ce n'est pas suffisant». Selon lui, l'heure n'est plus à la diplomatie, mais aux actions concrètes.
Le Conseil fédéral était opposé la motion. Le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis a rappelé que, bien que la Suisse ne soit pas membre de la Coalition internationale pour le rapatriement des enfants ukrainiens, elle y participe en tant qu’observatrice, en mettant l’accent sur le travail opérationnel.
Ignazio Cassis a dit préférer laisser le leadership à d'autres, rappelant que le Qatar et le Vatican sont aussi observateurs. Donnant l'exemple du Qatar qui a malgré tout permis le retour d'enfants ukrainiens, il a souligné qu'on peut être actif sans nécessairement être Etat partie. Sans succès. Seulement l'UDC et le PLR l'ont entendu. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.