Le chimiste allemand Wacker a annoncé supprimer plus de 1500 emplois d'ici 2027, principalement en Allemagne, un nouveau plan social pour le secteur embourbé dans une crise historique, entre coûts de l'énergie élevés et surcapacités mondiales.
Le groupe basé à Munich va réduire de près de 10% ses effectifs, d'environ 16'600 dans le monde dont 10'800 en Allemagne. Selon un communiqué paru jeudi, cela permettra d'atteindre la moitié des économies espérées par l'entreprise, à hauteur de 300 millions d'euros (environ 280 millions de francs) par an «à l'avenir».
«L'objectif est de réduire nos coûts à un niveau compétitif grâce à ces économies. Cela permettra à Wacker de retrouver le chemin du succès», déclare le président du directoire du groupe Christian Hartel dans un communiqué. C'est un nouveau plan social pour l'industrie chimique allemande, dont les niveaux de production sont au plus bas depuis 30 ans selon la fédération VCI.
Une perte nette
Les géants du secteur, à l'instar de BASF, souffrent des surcapacités mondiales, principalement chinoises, et du recul de la demande. «En particulier en Allemagne, les prix de l'énergie excessivement élevés et les obstacles bureaucratiques continuent d'agir comme un frein important», ajoute Christian Hartel.
Au troisième trimestre, le groupe avait indiqué s'attendre à une perte nette en 2025, après avoir dégagé un bénéfice de 261 millions d'euros l'an précédent. Les suppressions de postes débuteront au premier trimestre 2026 et seront achevées d'ici fin 2027 selon le groupe. Contacté par l'AFP, le syndicat IGBCE n'avait pas répondu dans l'immédiat.
Wacker fabrique des produits chimiques aux applications industrielles multiples, des adhésifs aux cosmétiques en passant par les cellules photovoltaïques, et développe aussi des biotechnologies. Ses principaux clients se trouvent dans l'automobile, la construction ou encore les semiconducteurs.