Bruxelles s'oppose à Budapest
Ursula Von der Leyen appelle les autorités hongroises à autoriser la Pride

La présidente de la Commission européenne Urusula von der Leyen a appelé mercredi soir les autorités hongroises à revenir sur l'interdiction de la marche des fiertés prévue samedi à Budapest, et à renoncer à toute sanction éventuelle contre les participants.
Publié: 25.06.2025 à 22:53 heures
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Dernière mise à jour: 25.06.2025 à 22:59 heures
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«A la communauté LGBTIQ+ de Hongrie et d'ailleurs, je serai toujours votre alliée», a déclaré Ursula von der Leyen sur X.
Photo: IMAGO/NurPhoto
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ATS Agence télégraphique suisse

Mercredi soir, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exhorté les autorités hongroises à autoriser la marche des fiertés prévue samedi à Budapest et à ne pas sanctionner les personnes qui y prendront part.

La «Pride» dans la capitale hongroise doit pouvoir «se dérouler sans crainte de sanctions pénales ou administratives contre les organisateurs ou les participants», a-t-elle écrit sur le réseau X. «A la communauté LGBTIQ+ de Hongrie et d'ailleurs, je serai toujours votre alliée», a-t-elle ajouté.

A Budapest, un bras de fer se joue entre la police, qui a interdit la manifestation, et le maire de la ville, opposant du Premier ministre nationaliste Viktor Orban, qui a décidé de maintenir le rassemblement.

«La Pride est un rassemblement interdit»

Dans une lettre signée par son ministre de la Justice Bence Tuzson, la Hongrie a mis en garde les ambassadeurs des autres pays de l'UE, assurant que ni eux ni leurs collaborateurs ne devaient participer au rassemblement.

«La situation juridique est claire, la Pride est un rassemblement interdit», a-t-il écrit selon une copie du courrier vue mercredi par l'AFP. Malgré l'interdiction de nombreux eurodéputés ont annoncé leur intention de se rendre à Budapest et de prendre part au défilé samedi.

Le paradoxe est que les organisateurs comptent désormais battre des records de mobilisation malgré ce qu'ont exprimé Viktor Orban et les membres de son gouvernement.

«Protéger les enfants»

Le Premier ministre nationaliste a conseillé aux organisateurs «de ne pas prendre la peine de préparer le défilé cette année». «C'est une perte d'argent et de temps», a-t-il averti avant de faire voter des changements législatifs visant à bannir la Pride au nom de «la protection des enfants».

L'interdiction a été formellement prononcée le 19 juin, mais le rassemblement aura bel et bien lieu, a promis la mairie écologiste de Budapest, estimant qu'un tel événement municipal ne nécessitait pas d'autorisation officielle.

Les autorités ont plaidé de leur côté pour que la marche se déroule dans un lieu fermé, comme un stade ou un hippodrome, à l'abri du regard des mineurs.

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