Des chercheurs ont trouvé des indices d'une nouvelle mutation du coronavirus dans les eaux usées de la mégapole new-yorkaise. Ces traces seraient présentes depuis «un certain temps déjà», rapporte le journal télévisé allemand «Tagesschau».
Le virologue John Dennehy, qui s'occupe avec son équipe de la surveillance des eaux rejetées, se montre inquiet. Le séquençage des fragments de virus aurait révélé une «constellation unique de mutations. Cette structure que nous avons trouvée dans ce variant new-yorkais n'a été vue nulle part ailleurs dans le monde», explique John Dennehy.
Résistance «aux anticorps et aux vaccins»
Ces traces n'annoncent toutefois pas une nouvelle vague pandémique dans l'immédiat. Les chercheurs estiment qu'il y a lieu d'être vigilant, car il n'est pas inconcevable que le virus puisse s'adapter et commencer à infecter les êtres humains. Les mutations auraient développé des résistances «aux anticorps ou à certains vaccins», explique la microbiologiste Monica Trujillo. De plus, elles pourraient même être transmises par une autre source qu'un humain.
Pas de quoi s'inquiéter pour l'instant
On ignore encore d'où proviennent les fragments de virus détectés. La mutation n'a encore jamais été décelée sur des personnes testées. Les scientifiques supposent que le virus découvert pourrait provenir d'animaux. Tant que la source de la mutation est inconnue, les scientifiques ne peuvent exclure que le variant «ait un jour des conséquences», préviennent-ils. Ils se montrent pourtant rassurants: il n'y a «absolument aucune preuve» que les particules virales soient infectieuses. Il n'y a pas actuellement à s'inquiéter d'être infecté par les eaux usées. Les recherches vont se poursuivre dans les semaines qui suivent.
(Adaptation par Jocelyn Daloz)