Donald Trump n’obtiendra pas, ce 10 octobre, le prix Nobel de la paix qu’il convoite tant. Mais si le président américain réussit le tour de force d’imposer le plan de paix pour Gaza qu’il vient de présenter à la Maison Blanche, ce lundi 29 septembre, cette récompense qu’il convoite tant pourrait bien lui être accordée. Et ce, sur les ruines du territoire palestinien où près de 65'000 personnes ont été tuées depuis l’assaut terroriste du Hamas contre le sud d’Israël voici presque deux ans, le 7 octobre 2023.
Pourquoi le plan de Trump, approuvé par Benjamin Netanyahu, peut-il réussir? Parce que ses 20 points présentés hier à Washington sont à la fois indécents, dingues, mais aussi réalistes.
Un amas de ruines et de destructions
Indécents, parce que la paix promise interviendra sur un amas de ruines et de destructions que personne ne pourra oublier pendant des générations. Gaza, assiégée par l’armée israélienne, est un champ de tir où l’on peut à chaque instant perdre la vie, y compris lors de distribution d’aide humanitaire. La famine y sévit. Le Hamas, dont les forces sont encore estimées à 8000 combattants armés, y dispose encore de sanctuaires souterrains.
Or le plan de paix de Trump tire un trait sur tout cela. Comment ne pas avoir un haut-le-cœur en lisant ces lignes du plan Trump: «Personne ne sera contraint de quitter Gaza, et ceux qui souhaitent partir seront libres de le faire et libres de revenir. Nous encouragerons les gens à rester et leur offrirons la possibilité de construire une Gaza meilleure» alors que des enfants meurent chaque jour sur ce territoire et que les Etats-Unis ont officiellement démarché plusieurs pays, dont le lointain Lesotho, pour accueillir des Palestiniens?
Un plan négocié depuis des mois
La seconde raison du possible succès de ce plan négocié depuis des mois par l’émissaire personnel de Donald Trump, Steve Witkoff, est son côté dingue. Personne ne croyait jusque-là possible d’éradiquer le Hamas de l’enclave. Trump, lui, affirme que cela est possible. «Le Hamas et les autres factions acceptent de ne jouer aucun rôle dans la gouvernance de Gaza, que ce soit directement, indirectement ou sous quelque forme que ce soit.
Toutes les infrastructures militaires, terroristes et offensives, y compris les tunnels et les installations de production d’armes, seront détruites et ne seront pas reconstruites. Un processus de démilitarisation de Gaza sera mis en place sous la supervision d’observateurs indépendants. Il comprendra la mise hors d’usage définitive des armes grâce à un processus de démantèlement convenu, soutenu par un programme de rachat et de réintégration financé par la communauté internationale, le tout vérifié par les observateurs indépendants», peut-on lire dans le projet présenté à Washington.
Point important: le mouvement terroriste palestinien ne l’a pas encore accepté. L’accord de libération totale des otages israéliens, en échange de 250 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité et 1700 Gazaouis arrêtés après le 7 octobre 2023 n’est pas non plus entériné. La barre est donc placée très haut par Donald Trump qui a obtenu du Premier ministre israélien qu’il présente ses excuses au Qatar, pour les frappes du 9 septembre 2025 contre les résidences de dirigeants du Hamas à Doha.
Tout est vu sous l’angle économique
Troisième raison d’un possible succès de ce plan: son réalisme. Car dans le détail, tout est vu sous l’angle économique, sans tomber dans l’exagération de la précédente proposition trumpiste d’une «Riviera» à Gaza. Selon le plan de Trump, Gaza sera gouvernée dans le cadre d’une gouvernance transitoire temporaire par un comité palestinien technocratique et apolitique, chargé d’assurer la gestion quotidienne des services publics.
Ce comité sera composé de Palestiniens qualifiés et d’experts internationaux, sous la supervision et le contrôle d’un nouvel organisme international de transition, le «Conseil de paix». Ce dernier sera dirigé et présidé par Donald Trump lui-même, avec d’autres membres et chefs d’Etat qui seront annoncés ultérieurement, dont l’ancien Premier ministre Tony Blair.
Cet organisme établira le cadre et gérera le financement de la reconstruction de Gaza jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne ait achevé son programme de réforme et puisse reprendre le contrôle de Gaza de manière sûre et efficace. Un plan de développement économique sera élaboré, affirme le document, «en réunissant un groupe d’experts qui ont contribué à la naissance de certaines des villes modernes florissantes du Moyen-Orient».
Implication directe des Etats-Unis
Avec, sur le plan de la sécurité, une implication directe des Etats-Unis qui «travailleront avec leurs partenaires arabes et internationaux afin de mettre en place une force internationale de stabilisation (F.I.S.) temporaire immédiatement déployée à Gaza. La F.I.S. formera et soutiendra les forces de police palestiniennes sélectionnées à Gaza, avec l’aide de la Jordanie et de l’Egypte.
Restent les deux points les plus compliqués: le retrait effectif de l’armée israélienne et l’exfiltration future des combattants du Hamas, amnistiés par l’Etat hébreu. «Les membres du Hamas qui s’engagent à coexister pacifiquement et à rendre leurs armes bénéficieront d’une amnistie.
Ceux qui souhaitent quitter Gaza bénéficieront d’un passage sûr vers les pays d’accueil», dit le plan Trump. Difficile à croire, alors que le Premier ministre israélien a promis plusieurs fois d’éradiquer le mouvement «jusqu’à la racine» et d'éliminer tous les protagonistes de l'assaut du 7 octobre 2023.
Le président américain Donald Trump a proposé lundi un plan en vingt points pour mettre fin à la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas et au-delà sur l'avenir du territoire palestinien. Voici le document publié par la Maison Blanche.
1. Gaza sera une zone déradicalisée et libérée du terrorisme, qui ne représentera pas une menace pour ses voisins.
2. Gaza sera reconstruite au bénéfice de ses habitants, qui ont déjà bien trop souffert.
3. Si les deux parties acceptent ce plan, la guerre s'achèvera immédiatement. Les forces israéliennes se retireront jusqu'à la ligne convenue pour préparer la libération des otages. Pendant ce temps, toutes les opérations militaires, y compris les bombardements aériens et d'artillerie, seront suspendues, et les lignes de combat resteront figées jusqu'à ce que les conditions soient remplies pour un retrait complet par étapes.
4. Dans les 72 heures suivant l'acceptation publique de cet accord par Israël, tous les otages, vivants ou décédés, seront rendus.
5. Une fois tous les otages libérés, Israël libérera 250 prisonniers condamnés à la perpétuité ainsi que 1700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023, y compris toutes les femmes et tous les enfants détenus dans ce contexte. Pour chaque otage israélien dont la dépouille sera restituée, Israël restituera les dépouilles de 15 Gazaouis décédés.
6. Une fois tous les otages revenus, les membres du Hamas qui s'engagent à respecter une co-existence pacifique et qui rendront leurs armes bénéficieront d'une amnistie. Les membres du Hamas qui souhaitent quitter Gaza bénéficieront d'un droit de passage protégé vers les pays de destination.
7. Dès l'acceptation de cet accord, une aide complète sera immédiatement acheminée dans la bande de Gaza. Les quantités d'aide seront au minimum conformes à celles incluses dans l'accord du 19 janvier 2025 sur l'aide humanitaire, y compris la réhabilitation des infrastructures (eau, électricité, assainissement), la réhabilitation des hôpitaux et boulangeries, et l'arrivée des équipements nécessaires pour enlever les débris et ouvrir les routes.
8. La distribution et l'entrée de l'aide dans la bande de Gaza s'effectueront, sans ingérence des deux parties, via les Nations unies et ses agences, le Croissant-Rouge, ainsi que d'autres institutions internationales non associées à l'une ou l'autre partie. L'ouverture du passage de Rafah dans les deux directions sera soumise au même mécanisme mis en oeuvre dans le cadre de l'accord du 19 janvier 2025.
9. Gaza sera gouverné en vertu de l'autorité transitoire temporaire d'un comité palestinien technocratique et apolitique, chargé de gérer les services publics et les municipalités pour la population de Gaza. Ce comité sera composé de Palestiniens qualifiés et d'experts internationaux, sous la supervision et le contrôle d'un nouvel organe international de transition, le «Comité de la paix'» qui sera dirigé et présidé par le Président Donald Trump, avec d'autres membres et chefs d'Etat qui seront annoncés, dont l'ancien Premier ministre Tony Blair. Cet organe établira le cadre et gérera le financement de la reconstruction de Gaza jusqu'à ce que l'Autorité palestinienne ait terminé son programme de réformes, comme décrit dans diverses propositions, y compris le plan de paix de Trump en 2020 et la proposition franco-saoudienne, et puisse reprendre le contrôle de Gaza de manière sûre et efficace. Cet organe s'appuiera sur les meilleures normes internationales pour créer une gouvernance moderne et efficace qui bénéficie aux habitants de Gaza et favorise les investissements.
10. Un plan Trump de développement économique pour reconstruire et dynamiser Gaza sera créé en réunissant un panel d'experts ayant contribué à la naissance de certaines des villes modernes florissantes du Moyen-Orient. De nombreuses propositions d'investissement réfléchies et idées de projets immobiliers excitants ont été élaborées par des groupes internationaux bien intentionnés et seront examinées pour parvenir à un cadre de sécurité et de gouvernance qui attire et facilite ces investissements, qui créeront des emplois, des opportunités et un espoir pour l'avenir de Gaza.
11. Une zone économique spéciale sera mise en place, avec des droits de douane préférentiels et un taux d'accès qui doit encore être négocié avec les pays participants.
12. Personne ne sera forcé à quitter Gaza, et ceux qui souhaitent partir seront libres de le faire et de revenir. Nous encouragerons les gens à rester et leur offrirons l'occasion de construire un Gaza meilleur.
13. Le Hamas et les autres factions s'engagent à ne jouer aucun rôle dans la gouvernance de Gaza, directement, indirectement ou sous quelque forme que ce soit. Toutes les infrastructures militaires, terroristes et offensives, y compris les tunnels et les installations de production d'armes, seront détruites et ne seront pas reconstruites. Il y aura un processus de démilitarisation de Gaza sous la supervision de contrôleurs indépendants, qui inclura la mise hors service permanente des armes via un processus convenu de désarmement, soutenu par un programme de rachat et de réintégration financé internationalement, le tout vérifié par les contrôleurs indépendants. Le Nouveau Gaza sera entièrement dédié à la construction d'une économie prospère et à la coexistence pacifique avec ses voisins.
14. Une garantie sera fournie par des partenaires régionaux pour s'assurer que le Hamas, et les factions, respectent leurs obligations et que la nouvelle bande de Gaza ne constitue pas une menace pour ses voisins ou ses habitants.
15. Les Etats-Unis travailleront avec des partenaires arabes et internationaux pour développer une Force internationale de stabilisation (ISF) temporaire à déployer immédiatement à Gaza. L'ISF formera et fournira un soutien à des forces de police palestiniennes approuvées à Gaza, et sera en contact étroit avec la Jordanie et l'Egypte, qui ont une vaste expérience dans ce domaine. Cette force sera la solution de sécurité interne à long terme. L'ISF travaillera avec Israël et l'Egypte pour aider à sécuriser les zones frontalières, ainsi qu'avec les forces de police palestiniennes nouvellement formées. Il est vital d'empêcher l'entrée de munitions dans Gaza et de faciliter le déploiement rapide et sécurisé des biens pour reconstruire et revitaliser Gaza. Un mécanisme de désescalade sera convenu entre les parties.
16. Israël n'occupera ni n'annexera Gaza. A mesure que l'ISF établit le contrôle et la stabilité, l'armée israélienne se retirera sur la base de normes, d'étapes et d'échéances liées à la démilitarisation qui seront convenues entre l'armée israélienne, l'ISF, les garants et les Etats-Unis, dans l'objectif d'un Gaza sécurisé qui ne représente plus une menace pour Israël, l'Égypte ou ses citoyens. Concrètement, l'armée israélienne rendra progressivement le territoire de Gaza qu'elle occupe à l'ISF selon un accord à conclure avec l'autorité de transition jusqu'à son retrait complet de Gaza, à l'exception d'une présence dans un périmètre de sécurité qui restera jusqu'à ce que Gaza soit correctement sécurisé contre toute résurgence de menace terroriste.
17. Dans le cas où le Hamas retarde ou rejette cette proposition, les éléments ci-dessus, y compris l'importante opération d'aide, seront mis en oeuvre dans les zones libérées du terrorisme remises par l'armée israélienne à l'ISF.
18. Un processus de dialogue interreligieux sera établi sur la base des valeurs de tolérance et de coexistence pacifique afin de tenter de changer les mentalités des Palestiniens et des Israéliens en mettant l'accent sur les avantages qui peuvent découler de la paix.
19. A mesure que le redéveloppement de Gaza progresse et quand le programme de réforme de l'Autorité palestinienne est fidèlement mis en oeuvre, les conditions pourraient enfin être réunies pour ouvrir une voie crédible vers l'autodétermination et la création d'un Etat palestinien, que nous reconnaissons comme étant l'aspiration du peuple palestinien.
20. Les Etats-Unis établiront un dialogue entre Israël et les Palestiniens pour convenir d'un horizon politique pour une coexistence pacifique et prospère.
Le président américain Donald Trump a proposé lundi un plan en vingt points pour mettre fin à la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas et au-delà sur l'avenir du territoire palestinien. Voici le document publié par la Maison Blanche.
1. Gaza sera une zone déradicalisée et libérée du terrorisme, qui ne représentera pas une menace pour ses voisins.
2. Gaza sera reconstruite au bénéfice de ses habitants, qui ont déjà bien trop souffert.
3. Si les deux parties acceptent ce plan, la guerre s'achèvera immédiatement. Les forces israéliennes se retireront jusqu'à la ligne convenue pour préparer la libération des otages. Pendant ce temps, toutes les opérations militaires, y compris les bombardements aériens et d'artillerie, seront suspendues, et les lignes de combat resteront figées jusqu'à ce que les conditions soient remplies pour un retrait complet par étapes.
4. Dans les 72 heures suivant l'acceptation publique de cet accord par Israël, tous les otages, vivants ou décédés, seront rendus.
5. Une fois tous les otages libérés, Israël libérera 250 prisonniers condamnés à la perpétuité ainsi que 1700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023, y compris toutes les femmes et tous les enfants détenus dans ce contexte. Pour chaque otage israélien dont la dépouille sera restituée, Israël restituera les dépouilles de 15 Gazaouis décédés.
6. Une fois tous les otages revenus, les membres du Hamas qui s'engagent à respecter une co-existence pacifique et qui rendront leurs armes bénéficieront d'une amnistie. Les membres du Hamas qui souhaitent quitter Gaza bénéficieront d'un droit de passage protégé vers les pays de destination.
7. Dès l'acceptation de cet accord, une aide complète sera immédiatement acheminée dans la bande de Gaza. Les quantités d'aide seront au minimum conformes à celles incluses dans l'accord du 19 janvier 2025 sur l'aide humanitaire, y compris la réhabilitation des infrastructures (eau, électricité, assainissement), la réhabilitation des hôpitaux et boulangeries, et l'arrivée des équipements nécessaires pour enlever les débris et ouvrir les routes.
8. La distribution et l'entrée de l'aide dans la bande de Gaza s'effectueront, sans ingérence des deux parties, via les Nations unies et ses agences, le Croissant-Rouge, ainsi que d'autres institutions internationales non associées à l'une ou l'autre partie. L'ouverture du passage de Rafah dans les deux directions sera soumise au même mécanisme mis en oeuvre dans le cadre de l'accord du 19 janvier 2025.
9. Gaza sera gouverné en vertu de l'autorité transitoire temporaire d'un comité palestinien technocratique et apolitique, chargé de gérer les services publics et les municipalités pour la population de Gaza. Ce comité sera composé de Palestiniens qualifiés et d'experts internationaux, sous la supervision et le contrôle d'un nouvel organe international de transition, le «Comité de la paix'» qui sera dirigé et présidé par le Président Donald Trump, avec d'autres membres et chefs d'Etat qui seront annoncés, dont l'ancien Premier ministre Tony Blair. Cet organe établira le cadre et gérera le financement de la reconstruction de Gaza jusqu'à ce que l'Autorité palestinienne ait terminé son programme de réformes, comme décrit dans diverses propositions, y compris le plan de paix de Trump en 2020 et la proposition franco-saoudienne, et puisse reprendre le contrôle de Gaza de manière sûre et efficace. Cet organe s'appuiera sur les meilleures normes internationales pour créer une gouvernance moderne et efficace qui bénéficie aux habitants de Gaza et favorise les investissements.
10. Un plan Trump de développement économique pour reconstruire et dynamiser Gaza sera créé en réunissant un panel d'experts ayant contribué à la naissance de certaines des villes modernes florissantes du Moyen-Orient. De nombreuses propositions d'investissement réfléchies et idées de projets immobiliers excitants ont été élaborées par des groupes internationaux bien intentionnés et seront examinées pour parvenir à un cadre de sécurité et de gouvernance qui attire et facilite ces investissements, qui créeront des emplois, des opportunités et un espoir pour l'avenir de Gaza.
11. Une zone économique spéciale sera mise en place, avec des droits de douane préférentiels et un taux d'accès qui doit encore être négocié avec les pays participants.
12. Personne ne sera forcé à quitter Gaza, et ceux qui souhaitent partir seront libres de le faire et de revenir. Nous encouragerons les gens à rester et leur offrirons l'occasion de construire un Gaza meilleur.
13. Le Hamas et les autres factions s'engagent à ne jouer aucun rôle dans la gouvernance de Gaza, directement, indirectement ou sous quelque forme que ce soit. Toutes les infrastructures militaires, terroristes et offensives, y compris les tunnels et les installations de production d'armes, seront détruites et ne seront pas reconstruites. Il y aura un processus de démilitarisation de Gaza sous la supervision de contrôleurs indépendants, qui inclura la mise hors service permanente des armes via un processus convenu de désarmement, soutenu par un programme de rachat et de réintégration financé internationalement, le tout vérifié par les contrôleurs indépendants. Le Nouveau Gaza sera entièrement dédié à la construction d'une économie prospère et à la coexistence pacifique avec ses voisins.
14. Une garantie sera fournie par des partenaires régionaux pour s'assurer que le Hamas, et les factions, respectent leurs obligations et que la nouvelle bande de Gaza ne constitue pas une menace pour ses voisins ou ses habitants.
15. Les Etats-Unis travailleront avec des partenaires arabes et internationaux pour développer une Force internationale de stabilisation (ISF) temporaire à déployer immédiatement à Gaza. L'ISF formera et fournira un soutien à des forces de police palestiniennes approuvées à Gaza, et sera en contact étroit avec la Jordanie et l'Egypte, qui ont une vaste expérience dans ce domaine. Cette force sera la solution de sécurité interne à long terme. L'ISF travaillera avec Israël et l'Egypte pour aider à sécuriser les zones frontalières, ainsi qu'avec les forces de police palestiniennes nouvellement formées. Il est vital d'empêcher l'entrée de munitions dans Gaza et de faciliter le déploiement rapide et sécurisé des biens pour reconstruire et revitaliser Gaza. Un mécanisme de désescalade sera convenu entre les parties.
16. Israël n'occupera ni n'annexera Gaza. A mesure que l'ISF établit le contrôle et la stabilité, l'armée israélienne se retirera sur la base de normes, d'étapes et d'échéances liées à la démilitarisation qui seront convenues entre l'armée israélienne, l'ISF, les garants et les Etats-Unis, dans l'objectif d'un Gaza sécurisé qui ne représente plus une menace pour Israël, l'Égypte ou ses citoyens. Concrètement, l'armée israélienne rendra progressivement le territoire de Gaza qu'elle occupe à l'ISF selon un accord à conclure avec l'autorité de transition jusqu'à son retrait complet de Gaza, à l'exception d'une présence dans un périmètre de sécurité qui restera jusqu'à ce que Gaza soit correctement sécurisé contre toute résurgence de menace terroriste.
17. Dans le cas où le Hamas retarde ou rejette cette proposition, les éléments ci-dessus, y compris l'importante opération d'aide, seront mis en oeuvre dans les zones libérées du terrorisme remises par l'armée israélienne à l'ISF.
18. Un processus de dialogue interreligieux sera établi sur la base des valeurs de tolérance et de coexistence pacifique afin de tenter de changer les mentalités des Palestiniens et des Israéliens en mettant l'accent sur les avantages qui peuvent découler de la paix.
19. A mesure que le redéveloppement de Gaza progresse et quand le programme de réforme de l'Autorité palestinienne est fidèlement mis en oeuvre, les conditions pourraient enfin être réunies pour ouvrir une voie crédible vers l'autodétermination et la création d'un Etat palestinien, que nous reconnaissons comme étant l'aspiration du peuple palestinien.
20. Les Etats-Unis établiront un dialogue entre Israël et les Palestiniens pour convenir d'un horizon politique pour une coexistence pacifique et prospère.