Un nouveau plan pour Gaza?
L'émissaire spécial de Donald Trump sur les affaires internationales, Steve Witkoff, a déclaré mercredi qu'il s'attendait à «une percée» sur la question de Gaza dans les prochains jours, ajoutant que le président américain avait présenté un plan aux pays de la région.
Alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est attendu jeudi à New York, Steve Witkoff a fait savoir que Donald Trump avait échangé ses idées pour Gaza lors d'une réunion avec un groupe de pays arabes et musulmans, qui s'est tenue mardi dans la ville, en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies.
«Nous sommes pleins d'espoir, et je dirais même confiants, que dans les jours à venir, nous serons en mesure d'annoncer une sorte de percée», a poursuivi Steve Witkoff, qui s'exprimait mercredi à l'occasion d'une autre rencontre publique. «Nous avons présenté ce que nous appelons le plan Trump en 21 points pour la paix au Moyen-Orient et à Gaza», a-t-il encore dit, sans entrer dans les détails.
Bloqué dans l'escalator, Trump réclame une enquête
Donald Trump a réclamé mercredi que l'ONU ouvre immédiatement une «enquête». La raison? Il estime avoir été victime la veille d'un «triple sabotage» à l'occasion de son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies.
Décrivant une panne d'escalier mécanique à son arrivée, puis une défaillance du téléprompteur et un problème de sonorisation pendant son allocution, le président américain a écrit, dans un long message furieux sur son réseau Truth Social: «Ce n'était pas une coïncidence, c'était un triple sabotage à l'ONU. Ils devraient avoir honte.» Et de s'emporter: «Ce qui s'est passé hier aux Nations unies est UNE HONTE - Pas un, pas deux, mais trois événements malveillants!»
«Le mécanisme de sécurité a été actionné par inadvertance par quelqu'un qui était devant le président», a assuré mardi à l'AFP Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ajoutant que l'engin avait ensuite été remis en service. Il a précisé plus tard dans un communiqué que cette personne était un vidéaste de la Maison Blanche.
Donald Trump, toujours très sensible aux accrocs de protocole, a aussi déploré que le téléprompteur n'ait pas fonctionné au début de son intervention. «Le téléprompteur pour le président américain est géré par la Maison Blanche», avait déclaré à ce sujet le porte-parole du chef de l'ONU. Mercredi, Donald Trump a ajouté un troisième reproche, concernant la qualité du son pendant qu'il s'exprimait. «Après le discours, on m'a dit que le son était complètement coupé dans l'auditorium», a-t-il écrit sur Truth Social.
Le coup de gueule (poli) d'un petit pays contre Trump
Poliment mais fermement, le Premier ministre des minuscules îles de Saint-Christophe-et-Niévès, dans les Caraïbes, a répondu à Donald Trump que les terres rognées par la mer et les algues invasives n'étaient ni imaginaires, ni une arnaque.
Dans un entretien accordé à l'AFP depuis New York, Terrance Drew a assuré que pour ses 45'000 concitoyens, «ce n'est pas un sujet de discussion, c'est une réalité que nous vivons». «Donc, j'inviterais les gens à venir (...) voir ce à quoi nous devons faire face», ajoute le dirigeant. La montée du niveau de la mer «emporte notre littoral», a poursuivi Terrance Drew.
Emmanuel Macron a pour sa part affirmé mercredi que le changement climatique n'était pas une «affaire d'opinion». «La science est assez claire», a-t-il lancé à l'ONU.
L'Iran va-t-il éviter les sanctions?
Le président français, Emmanuel Macron, et l'émissaire spécial américain ont estimé mercredi que l'Iran avait encore une chance d'éviter des sanctions de l'ONU. Ceci, à condition de répondre aux préoccupations concernant son programme nucléaire.
Le groupe E3 (Allemagne, France et Royaume Uni) a activé, via le Conseil de sécurité de l'ONU, le processus permettant de rétablir, à partir de samedi minuit GMT (2h, heure Suisse), de lourdes sanctions contre l'Iran, l'accusant de ne pas coopérer sur son programme nucléaire.
Emmanuel Macron a rencontré mercredi son homologue iranien, Massoud Pezeshkian, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, et l'a exhorté à «répondre aux exigences légitimes» posées par l'E3. «Un accord reste possible. Il ne reste que quelques heures», a lancé Emmanuel Macron sur X après avoir rencontré le président iranien.
Face à Trump, la Chine se pose en leader du renouvelable
Après le discours pro-pétrole et énergies fossiles de Donald Trump la veille, le président chinois Xi Jinping a dit au monde mercredi que l'avenir appartenait aux énergies renouvelables, dévoilant le premier objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la Chine à l'horizon 2035.
Intervenant dans un message vidéo à un mini-sommet spécial de l'ONU à New York, Xi Jinping s'est engagé à ce que la Chine réduise ses émissions nettes de gaz à effet de serre de 7 à 10% d'ici 2035, par rapport à son pic qui pourrait intervenir dès cette année, «en faisant tous les efforts pour faire mieux». Jusqu'à présent, elle s'était engagée seulement à un pic avant 2030, et à la neutralité carbone en 2060.
Le chiffre est beaucoup moins ambitieux que les quelque 30% que les experts estiment nécessaire pour freiner plus rapidement le réchauffement mondial, mais la déclaration démontre l'attachement de Pékin au multilatéralisme climatique.
L'optimisme de Lula
Le président brésilien Lula s'est dit mercredi «optimiste» avant sa réunion prochaine avec son homologue américain Donald Trump, estimant qu'elle pourra «résoudre» la crise entre les deux pays.
«Quand cette réunion aura lieu, je pense que tout sera résolu, et le Brésil et les Etats-Unis vivront à nouveau en harmonie», a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, à New York, sans donner de précision sur la date ce rendez-vous.
Mardi, Donald Trump avait annoncé que les deux présidents allaient s'entretenir la semaine prochaine. Les deux pays sont en pleine crise depuis que Washington a infligé une surtaxe de 50% sur certaines exportations, en représailles au procès contre l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro.