Quid d'un Etat palestinien?
Ce qu'il faut retenir du plan de paix de Donald Trump pour Gaza

Lors d'une conférence de presse sur Gaza, le président américain Donald Trump a proposé un plan en plusieurs points pour mettre fin à la guerre. Dans les grandes lignes: cessez-le-feu immédiat, libération des otages, retrait israélien progressif et exclusion du Hamas.
Publié: 29.09.2025 à 22:55 heures
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Donald Trump lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à la Maison Blanche.
Photo: IMAGO/ABACAPRESS
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AFP Agence France-Presse

Le président américain Donald Trump a dévoilé lundi un plan de paix en 20 points afin de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza qui sera démilitarisée. Si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en a soutenu le principe lundi lors d'une conférence de presse au côté de Donald Trump, il reste au Hamas de l'accepter. En voici les principaux points.

Fin de la guerre et libération des otages

«Si les deux parties acceptent ce plan, la guerre s'achèvera immédiatement», dit le texte qui prévoit dans ce cas qu'Israël suspende ses opérations militaires dans la bande de Gaza. Ensuite, «dans les 72 heures suivant l'acceptation publique de cet accord par Israël, tous les otages, vivants ou décédés, seront rendus».

Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, 47 sont toujours retenues à Gaza, dont 25 considérées comme mortes par l'armée israélienne. En contrepartie, «Israël libérera 250 prisonniers condamnés à perpétuité ainsi que 1700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023», y compris «toutes les femmes et tous les enfants détenus dans ce contexte». Le plan prévoit également qu'Israël se retire de Gaza «par étapes».


Trump «président»

La bande de Gaza doit être gouvernée de façon transitoire «par un comité palestinien technocratique et apolitique, chargé d'assurer la gestion quotidienne des services publics et des municipalités pour la population de Gaza», selon le plan.

Il sera placé «sous la supervision et le contrôle d'un nouvel organe international de transition, le 'Comité de la paix', qui sera dirigé et présidé par le président Donald Trump». L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair en fera également partie.

Investir à Gaza

Le plan Trump, qui avait évoqué l'idée de transformer Gaza en «Riviera du Moyen-Orient», vise à «reconstruire et à dynamiser Gaza». Un groupe d'experts qui ont contribué à la naissance de «certaines des villes modernes florissantes du Moyen-Orient» sera mis en place à cette fin.

Le plan prévoit aussi une «zone économique spéciale», avec des tarifs douaniers et des taux d'accès préférentiels. «Personne ne sera forcé à quitter Gaza», dit le texte, alors que Donald Trump avait évoqué il y a quelques mois l'idée de vider le territoire de ses habitants.

«Nous encouragerons les gens à rester et leur offrirons l'occasion de construire un Gaza meilleur». La quasi-totalité des deux millions d'habitants de Gaza ont été déplacés par la guerre.

Exit le Hamas

Le Hamas, qui a pris le contrôle du territoire en 2007, sera exclu de la gouvernance de Gaza. Ses membres qui rendront les armes et accepteront une «co-existence pacifique» avec Israël seront «amnistiés». Ceux qui voudraient partir de Gaza bénéficieront d'un droit de passage «protégé vers les pays de destination», selon le projet.

Force de stabilisation

Le plan prévoit encore le déploiement immédiat d'une «force internationale de stabilisation» dans la bande de Gaza, avec le soutien des Etats arabes.

Cette force formera la police palestinienne à Gaza et oeuvrera à assurer la sécurité avec Israël et l'Egypte voisine. L'Indonésie a déjà fait part de sa volonté de fournir des troupes.

Quid d'un Etat palestinien?

Dans son plan, le président américain entrevoit un rôle pour l'Autorité palestinienne qui pourra, à terme, «reprendre le contrôle de Gaza de manière sûre et efficace». Il n'exclut pas, en outre, la création d'un Etat palestinien, malgré l'opposition ferme de Netanyahu, dans le sillage des reconnaissances récentes d'un Etat de Palestine par la France, la Grande-Bretagne et d'autres pays.

«Les conditions pourraient enfin être réunies pour ouvrir une voie crédible vers l'autodétermination et la création d'un Etat palestinien, que nous reconnaissons comme l'aspiration du peuple palestinien», dit le texte. Lors de la conférence de presse, Benjamin Netanyahu a cependant déclaré qu'il ne voyait «aucun rôle» pour l'Autorité palestinienne sans qu'elle «subisse une transformation radicale et authentique».

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