Contraire au droit international
Des interférences russes détectées sur nos communications par satellite

La Suisse et 29 pays européens dénoncent des interférences russes sur les communications satellitaires. Ces actes, qualifiés de violation du droit international, compromettent la sécurité publique et la navigation.
Publié: 17:23 heures
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La Suisse et 29 pays européens dénoncent des interférences russes sur les communications satellitaires.
Photo: Getty Images
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ATS Agence télégraphique suisse

La Suisse et 29 Etats européens sont très inquiets des interférences «délibérées» venant de la Russie sur les communications satellitaires et les signaux de radionavigation par satellite. Jeudi à Genève, ils ont dénoncé une «violation grave du droit international».

Devant le Conseil de l'Union internationale des télécommunications (UIT), la Suisse a soutenu une déclaration conjointe qui demande à cet organe d'oeuvrer. Depuis 2023, avec une intensité grandissante l'année dernière, «un brouillage systématique et ciblé» et des interférences ont affecté les réseaux satellitaires civils européens, affirment ces différents Etats.

Ces manoeuvres «nuisibles» ont été identifiées depuis plusieurs villes russes et depuis la Crimée, région annexée par Moscou. Ces interférences compromettent la sécurité publique, de même que la sécurité de navigation aérienne et maritime, affirme la déclaration.

La situation s'est considérablement détériorée en juin, estiment ces différents pays. Presque la totalité du territoire polonais et lituanien sont victimes de ces difficultés. D'autres pays sont affectés.

Ces interférences violent le règlement de l'UIT et sapent la confiance entre Etats membres, dit également la déclaration. Elle déplore que les efforts de plusieurs organisations internationales, dont l'UIT, et de pays pour dialoguer avec la Russie «ont été ignorés ou n'ont abouti à aucun changement».

Des plaintes avaient été déposées auprès d'un comité de l'UIT. Aucune adaptation crédible n'a été faite depuis la Russie, dénoncent également les dizaines d'Etats qui se sont associés à la déclaration. Le Conseil de l'organisation doit «reconnaître la gravité» de ces interférences et répondre pour préserver la crédibilité et la sécurité des télécommunications dans les différents pays, ont-ils encore affirmé.

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