Il semble qu’une grave faille de sécurité se soit produite à Moscou, et pourrait engendrer des conséquences pour les troupes du chef du Kremlin, Vladimir Poutine. Comme le rapporte le journal «Bild», les emplacements de plusieurs installations militaires dans la capitale russe ont été révélés involontairement. Une information dévoilée par les médias d’opposition russes Novaya Gazeta et Sota.
Un camouflage qui trahit l’armée russe
L’incident s’est produit lorsque le service de cartographie russe Yandex Maps a tenté de protéger des installations militaires sensibles et des usines d’armement à Moscou en les pixelisant. Mais c’est justement cette mesure qui a attiré l'attention sur les emplacements exacts de ces sites. Auparavant, ces bâtiments étaient difficilement distinguables des structures civiles sur les images satellites.
Point particulièrement sensible: la pixellisation aurait également permis de révéler les coordonnées d’installations ultra-secrètes. Selon Sota, certains bâtiments floutés n’étaient jusqu’à présent même pas connus comme étant à usage militaire. Ce serait la deuxième humiliation en une semaine pour Poutine. Dimanche dernier déjà, le président avait perdu plus de 40 avions – dont de précieux bombardiers – lors d’une attaque de drones menée par l’Ukraine contre des bases militaires russes.
Des installations sensibles visibles par tous
Cette faille pourrait avoir de lourdes conséquences pour les forces armées russes. Comme d'autres services de cartographie montrent ces installations sans pixellisation, il est désormais possible pour n'importe qui d’identifier les coordonnées des bâtiments militaires via Yandex, puis de consulter des images satellites en haute résolution, par exemple sur Google.
Parmi les sites floutés figure aussi, selon Novaya Gazeta, l’usine de missiles Avangard, un élément clé de l’industrie de l’armement russe. Cette usine fabrique notamment des armes utilisées dans la guerre contre l’Ukraine.
Le média d’opposition Astra affirme que la pixellisation a été ordonnée par le ministère russe de la Défense. Dès le début du mois de janvier, un tribunal avait déjà exigé le floutage de sites stratégiques tels que des raffineries de pétrole, après que ceux-ci ont été la cible de frappes de drones ukrainiens.
