La coupe de 24 millions de francs prévue par le Conseil d'Etat vaudois pour l'Université de Lausanne (UNIL) suscite des craintes auprès des étudiants et du personnel de la Haute Ecole. Une pétition munie de 3603 signatures a été remise mardi à la présidence du Grand Conseil.
Le texte de la pétition exprime «une opposition ferme» aux coupes annoncées pour l'UNIL, mais aussi pour les autres secteurs touchés. Il s'agit d'une «attaque directe» contre l'Université et les prestations qu'elle offre, écrivent dans un communiqué commun la Fédération des associations d'étudiants (FAE), l'Association du corps intermédiaire et des doctorants (ACIDUL) et le syndicat SSP.
Formation accessible à toutes et tous
Les trois associations et syndicats craignent un affaiblissement de l'enseignement et de l'encadrement des étudiants ainsi qu'une hausse des taxes d'études, l'UNIL n'ayant plus les moyens de remplir les missions qui lui sont confiées. Ils redoutent aussi une suppression de postes, une détérioration des conditions de travail et une baisse de la qualité de la recherche, ces coupes cantonales s'ajoutant aux coupes fédérales de l'ordre de 460 millions de francs.
Les signataires sont issus quasi exclusivement du corps estudiantin, intermédiaire, professoral, administratif et technique de l'UNIL, précise le communiqué. Ils défendent une formation accessible à toutes et tous, une recherche plurielle et ambitieuse et un enseignement de qualité. Ils appellent le Grand Conseil à refuser les coupes proposées par le Conseil d'Etat lors du débat budgétaire en décembre.
Une coupe de 24 millions de francs représente un peu plus de 7% de la subvention annuelle du canton pour l'UNIL. En 2025, cette subvention s'élevait à 331 millions de francs, plus une valeur théorique locative de 39 millions de francs pour la mise à disposition des bâtiments. Selon une étude récente, chaque franc investi dans l’UNIL par l’État de Vaud en génère 4,7.