La mobilisation des employés des services publics et parapublics vaudois a repris mardi. La journée a démarré dès 8h30 par un rassemblement d'environ 500 personnes devant le Grand Conseil.
Les manifestants sont venus «accueillir» les députés qui entameront, la semaine prochaine, les débats sur le budget 2026. Un projet de budget qui, avec des coupes de 305 millions, suscite la colère.
«Du fric pour le service public»
«Du fric, du fric pour le service public!», ont notamment scandé les manifestants, sifflant la plupart des députés qui entraient dans le Parlement. De nombreuses pancartes ont aussi été brandies, plusieurs simplement barrées d'un «non».
En attendant une nouvelle grande manifestation dans les rues de Lausanne, mercredi soir, divers rassemblements sont prévus mardi dans la capitale vaudoise, par exemple devant les bureaux des conseillers d'Etat.
En début d'après-midi, et à nouveau devant le Grand Conseil, une pétition sera aussi remise pour protester contre les économies prévues spécifiquement à l'Université de Lausanne (UNIL). La journée se clôturera avec une assemblée générale unitaire des employés de la fonction publique et du secteur parapublic au collège de Béthusy.
Ecoles fermées
Plusieurs lieux de travail sont à nouveau mobilisés, notamment dans le domaine de la santé et du social. C'est toutefois dans les écoles que le mouvement de grève est le plus répandu, plusieurs établissements étant fermés ou partiellement fermés tant mardi que mercredi.
Une première manifestation contre les coupes budgétaires a eu lieu au début octobre avec plus de 10'000 personnes dans la rue à Lausanne. Mardi dernier, une partie du secteur public s'était mis en grève et la manifestation en soirée avait réuni entre 16'000 (selon la police) et 25'000 (selon les syndicats) personnes.
Le gouvernement vaudois a présenté le 24 septembre son projet de budget 2026, qui prévoit un déficit de 331 millions de francs. Tous les départements sont visés par les 305 millions d'économies prévues, même si la santé, le social et la formation sont les plus impactés. Le personnel de l'Etat est, lui aussi, directement touché avec notamment une "contribution de crise" de 0,7% du salaire brut en 2026 sur les classes salariales de 6 à 18.