Le Canton de Vaud et les communes concernées poursuivent leurs études autour de l'abandon de la jonction autoroutière de Chavannes-près-Renens sur l'A1, visant à la suppression du goulet d'étranglement de Crissier. Ils ont pris connaissance d'une étude préliminaire sur des mesures d’accompagnement ouvrant de nouvelles pistes.
Cette étude préliminaire avait été mandatée par la commune de Chavannes-près-Renens. Elle présente une «vision nouvelle de l'autoroute dans son contexte urbain, avec des accessibilités multimodales renforcées, notamment sur ladite commune, constituant une alternative potentielle à la jonction», indique jeudi, sans rentrer dans les détails, le gouvernement vaudois.
«Les partenaires ont partagé ces réflexions avec l'Office fédéral des routes (OFROU). Ils rappellent la nécessité d'approfondir l'évaluation de cette alternative avant de se prononcer sur sa faisabilité et ses temporalités de réalisation. Des études complémentaires devront être menées pour en examiner les implications techniques, fonctionnelles et financières, ainsi que ses effets sur l'accessibilité globale du secteur», ajoute-t-il.
Trafic moins important que prévu
«Les partenaires se sont également accordés sur le fait que la réalisation du projet de suppression du goulet de Crissier ainsi que la jonction d'Ecublens constituent des prérequis indispensables à la mise en œuvre d'une telle vision», écrit encore le Canton. En clair, l'idée est de s'assurer qu'un renoncement à la réalisation de la jonction peut se faire sans compromettre l'accessibilité multimodale de l'Ouest lausannois.
«Les comptages et analyses de trafic montrent que la croissance du trafic attendue dans le secteur du goulet de Crissier n'a pas eu lieu. Entre 2014 et 2025, le trafic a été inférieur de 25% par rapport aux hypothèses sur lesquelles s'était basé l'OFROU pour le dossier de mise à l'enquête du projet de suppression du goulet de Crissier», expliquaient récemment les services de la ministre en charge de la mobilité, Nuria Gorrite.
Pour rappel, la Municipalité de Chavannes-près-Renens s'était retirée en début d'année du projet. Elle avait décidé de dénoncer unilatéralement la convention – liée au financement – signée en 2021 avec l'OFROU et le Canton de Vaud. Les autorités de la commune considéraient que le projet allait à l'encontre des actions présentes et futures de la commune en faveur d'une mobilité responsable favorisant la marche, le vélo et les transports publics.