Mouvement d'extrême-droite
Après les émeutes, un appel «patriote» s'organise contre les «animaux du zoo de Lausanne»

Un appel à une flashmob «patriote» circule pour lundi soir à Lausanne. Consigne est donnée d'amener des drapeaux suisses ou vaudois. L'événement se veut une réaction aux émeutes lancées par les «animaux du zoo de Lausanne» dimanche soir à Prélaz.
Publié: 19:17 heures
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Dernière mise à jour: 19:37 heures
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L'appel à une flashmob patriote s'oppose aux émeutes de dimanche soir, en réaction au décès de Marvin, tué dans une course poursuite avec la police.
Photo: DR
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Flashmob «patriote» contre les «animaux du zoo de Lausanne» accusés d’avoir «semé le chaos»: un appel circule pour ce lundi soir au centre-ville de la capitale vaudoise. Il tombe quelques heures à peine après les révélations choc de la Municipalité sur un «racisme systémique» au sein de la police lausannoise, malgré un appel officiel au calme et au dialogue.

Présentée comme une riposte aux émeutes de Prélaz de dimanche soir, l’initiative fixe rendez-vous vers 20h30 près de la place des Pionnières. Consignes: attendre des coups de sifflet avant de se rassembler et venir avec des drapeaux suisses ou vaudois… à «garder cachés» jusqu’au signal.

Rassemblement patriote?

Le texte pourrait émaner du Rassemblement romand patriote. Il fait aussi référence à l’agression d’un «jeune élu UDC». Il s’agit de Thibault Schaller, conseiller communal lausannois. Ce dernier explique à Blick s’être rendu sur place pour «jeter un œil».

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Par son timing et ses symboles, cet appel à une flashmob patriote pourrait mettre le feu aux poudres en centre-ville, tandis que la Ville de Lausanne répète son mot d’ordre: désescalade et discussion.

Le Rassemblement romand patriote, qui pourrait être l'organisateur de la manifestation, a récemment été épinglé pour des dérapages sur WhatsApp. Sous couvert de l'humour, on y découvre des propos antisémites, islamophobes et sexistes, ainsi qu'une apologie de la violence.

«Ça a crié quelque chose comme 'facho'»

«Arrivé sur place j'ai vu qu'un groupe de Blancs me regardait bizarrement. témoigne Thibault Schaller, élu communal UDC qui s'est rendu au cœur de la foule dimanche soir. J'ai tout de suite compris que c'était des antifas, qui me connaissent et dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils me vouent une inimitié certaine. Trois sont venus vers moi, m'ont demandé mon prénom, m'ont traité de nazi et m'ont dit de dégager. J’ai refusé; l’un m’a poussé, je l’ai repoussé, je me suis écarté et j’ai reculé », indique-t-il.

L'élu UDC poursuit: «Ça a crié quelque chose comme 'facho', et j’ai vu dix, vingt personnes me courir dessus de toutes parts comme une meute. J’ai couru, pris des coups; un type m’a bloqué la route et je suis tombé. Encerclé à terre, on m’a frappé pendant qu’une ou deux personnes disaient de me laisser», raconte-t-il. Il assure s’en tirer avec «quelques éraflures» et portera plainte. 

«Arrivé sur place j'ai vu qu'un groupe de Blancs me regardait bizarrement. témoigne Thibault Schaller, élu communal UDC qui s'est rendu au cœur de la foule dimanche soir. J'ai tout de suite compris que c'était des antifas, qui me connaissent et dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils me vouent une inimitié certaine. Trois sont venus vers moi, m'ont demandé mon prénom, m'ont traité de nazi et m'ont dit de dégager. J’ai refusé; l’un m’a poussé, je l’ai repoussé, je me suis écarté et j’ai reculé », indique-t-il.

L'élu UDC poursuit: «Ça a crié quelque chose comme 'facho', et j’ai vu dix, vingt personnes me courir dessus de toutes parts comme une meute. J’ai couru, pris des coups; un type m’a bloqué la route et je suis tombé. Encerclé à terre, on m’a frappé pendant qu’une ou deux personnes disaient de me laisser», raconte-t-il. Il assure s’en tirer avec «quelques éraflures» et portera plainte. 

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