Lisa Mazzone a critiqué la politique néo-libérale du gouvernement suisse, soutenu par la «majorité bourgeoise», qui «se positionnent systématiquement du mauvais côté de l'Histoire», a-t-elle lancé en évoquant la politique helvétique envers la Chine, les Etats-Unis et Israël.
Selon elle, les droits de douane de 39% imposés par les Etats-Unis à la Suisse sont une conséquence directe du modèle économique promu par la droite. Elle s'en est aussi prise à Donald Trump, «qui mène le monde dans une crise de la globalisation.»
«Quand une crise éclate, c'est l'occasion de transformer notre système pour nous rendre plus résilients», a-t-elle ajouté. Selon Lisa Mazzone, la Suisse doit investir dans les services publics et le travail du care ainsi que dans la transition énergétique, tout en développant des échanges économiques mondiaux «qui renforcent les pays du sud plutôt que de les piller».
En guerre contre les violences faites aux femmes
La Genevoise a aussi dit avoir «honte» du Conseil fédéral, «incapable jusqu'à aujourd'hui de condamner clairement les crimes de guerre israéliens» dans la bande de Gaza. «Le seuil de l'horreur est dépassé depuis longtemps.»
La présidente a par ailleurs appelé les autorités à prendre des mesures pour lutter contre les féminicides. «La Suisse doit enfin faire de la sécurité des femmes une priorité», a-t-elle déclaré.
Les femmes victimes de violences doivent pouvoir trouver un encadrement rapidement, des mesures de protection et un endroit pour se réfugier avec leurs enfants, a-t-elle proposé, parmi d'autres mesures. La police et l'appareil judiciaire doivent prévoir des départements spécialisés, tandis que «les armes à feu, militaire ou non, n'ont rien à faire dans les maisons», a plaidé la présidente.
Vent debout contre le nucléaire
Lors de cette assemblée, Les Vert-e-s ont également adopté à l'unanimité une résolution visant à sortir définitivement du nucléaire. Cette dernière prend le contre-pied de l'initiative «Stop au blackout» et du contre-projet. Ce dernier veut lever l'interdiction de construire une nouvelle centrale, souligne le parti écologiste dans la résolution. «Il plonge la Suisse dans le passé.»
Parmi les différentes formes d'énergie renouvelables, c'est le solaire qui a le plus grand potentiel, note le parti. Il faut relever les subventions et éliminer les obstacles procéduraux, sans pour autant compromettre la protection de la nature et du paysage, défendent les Vert-e-s. L'isolation thermique des bâtiments doit aussi permettre de réaliser d'importantes économies d'énergie, notamment en hiver.
De leur côté, les centrales nucléaires sont trop chères, trop dépendantes d'Etats autoritaires et dangereuses pour la population, tout en générant des déchets qui restent radioactifs durant des centaines de milliers d'années.