Algérien de 40 ans prévenu pour cambriolage
Passé par l'Hôtel de police de Lausanne, un homme est décédé au CHUV

Un détenu de l'Hôtel de Police de Lausanne est décédé au CHUV dans la nuit de mardi à mercredi. Transféré d'urgence le 3 novembre dernier, cet Algérien de 40 ans était prévenu pour un cambriolage. Le Ministère public a ouvert une instruction pénale.
Détenu dans la zone carérale de l'Hôtel de police de Lausanne, un homme algérien est décédé aux soins intensifs du CHUV.
Photo: Flickr

Passé par l'Hôtel de police de Lausanne, un homme est décédé au CHUV cette nuit. Ce mercredi 10 décembre, le Ministère public vaudois indique avoir ouvert une instruction pénale afin de «déterminer les circonstances du décès» d'un Algérien né en 1985, arrêté en octobre à la suite d'un cambriolage.

Le 3 novembre dernier, l'homme détenu «dans la zone carcérale de l’Hôtel de Police» a été transféré «dans un état grave» et «avec un pronostic vital engagé» au Centre hospitalier universitaire vaudois. «Un gardien aurait remarqué à 12h15 qu’il respirait dans sa cellule de manière anormale», relate le communiqué des autorités. Le quadragénaire a été placé aux soins intensifs jusqu'à ce que le personnel hospitalier constate son décès le 9 décembre à 22h25.

«Aucun signe de violence»

«Ses proches en ont été avisés», précise le Ministère public, qui assure avoir commencé ses investigations début novembre. Le détachement d’investigations spéciales policières (DISPO) a été chargé d’auditionner le personnel de la zone carcérale présent lors de cet événement en qualité de personnes appelées à donner de renseignements. «Les premiers examens externes réalisés durant le séjour hospitalier du prévenu n’ont révélé aucun signe de violence», indique l'organe judiciaire vaudois. Une autopsie du défunt sera menée par le Centre universitaire de médecine légale.

De nationalité algérienne et sans domicile connu en Suisse, la victime était prévenue pour un cambriolage dans un garage de St-Prex (VD), dans la nuit du 18 au 19 octobre, date à laquel la police l'a arrêté. Incarcéré, en détention provisoire, il était «au bénéfice de la présomption d’innocence», rappelle le Ministère public, qui poursuit son instruction et ne communiquera aucune autre information à ce stade.

Plusieurs décès en lien avec la police ont marqué l'année 2025 à Lausanne. En mai dernier, le Nigérian Michael Ekemezie est décédé au poste de police après son interpellation. Aujourd'hui, alors qu'on apprend qu'il vivait en Suisse de manière irrégulière depuis 10 ans, cinq agents sont prévenus d’homicide par négligence.

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