Il évoque une «violation du devoir de fidélité»
Ignazio Cassis recadre ses collaborateurs après la fuite d'une lettre sur Gaza

Dans un document que s'est procuré Blick, le conseiller fédéral Ignazio Cassis reproche à ses collaborateurs du DFAE d'avoir transmis aux médias leur lettre du 2 juin, où ils expriment leurs préoccupations au sujet de ses prises de position insuffisantes sur Gaza.
Publié: 10:17 heures
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Dernière mise à jour: il y a 30 minutes
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Blick s'est procuré le texte d'Ignazio Cassis qui sonne comme une mise en garde et un reproche.
Photo: keystone-sda.ch
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Myret ZakiJournaliste Blick

«La transmission de ce courrier aux médias afin de faire pression sur le Conseil fédéral ne s'inscrit pas dans notre culture du dialogue. Elle peut en outre constituer une violation du devoir de fidélité inscrit dans le droit du personnel fédéral car elle peut affecter la confiance du public dans l'Etat, dont vous êtes les serviteurs et que vous représentez», écrit le 25 juin le conseiller fédéral Ignazio Cassis dans une lettre à ses collaborateurs. Blick s'est procuré le texte qui sonne comme une mise en garde et un reproche. 

Le 2 juin, Blick révélait en effet que 250 collaborateurs du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) avaient adressé une lettre à Ignazio Cassis, chef du département. Le texte qui a fuité dans les médias remettait en question ses positions sur le conflit israélo-palestinien et exigeait une condamnation plus ferme d'Israël. 

Il s'est montré «profondément bouleversé»

Le 15 juin, on apprenait par ailleurs que le DFAE avait contacté un à un les 250 collaborateurs pour vérifier l'authenticité de la lettre, une action qui avait été vue comme une forme d'intimidation par certains. 

Dans la réponse du 25 juin d'Ignazio Cassis, le conseiller fédéral en charge des affaires étrangères justifie en outre ses actions, rappelant s'être «régulièrement exprimé sur le conflit israélo-palestinien», avoir «condamné les violations du droit international humanitaire» et avoir «réitéré l'exigence d'un respect strict du droit international humanitaire par toutes les parties».

Il estime s'être montré «profondément bouleversé», dans son communiqué du 28 mai 2025, par les «souffrances humaines insupportables», et souligne avoir exigé un cessez-le-feu immédiat et un accès humanitaire sans restriction. 

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