Dimanche 15 juin, une sortie scolaire a viré au cauchemar. Un adolescent de 15 ans a perdu la vie, frappé mortellement à la tête par une branche tombée en pleine tempête, lors d’une marche dans une forêt près de Romainmôtier, dans le canton de Vaud. Organisée par l’Ecole Internationale de Genève (Ecolint), cette excursion aurait dû être un simple moment de découverte et de partage. Elle s’est transformée en tragédie.
Mais ce jour-là, les alertes météo étaient pourtant claires. MétéoSuisse et d’autres services annonçaient des orages violents. Le niveau d’alerte avait été porté à 3 sur 4 par la Confédération, indiquant un risque marqué. Malgré cela, la sortie a été maintenue.
Du côté de l'Ecolint, c’est le silence qui domine. Interrogée par Blick, sur sa responsabilité et d’éventuelles sanctions internes, l'institution élude les questions donnant la même réponse depuis une semaine, diffusée tel un copier-coller: «Nous collaborons étroitement avec les autorités compétentes afin d'établir les circonstances ayant conduit à ce dramatique accident.»
Des questions légitimes
Face à une telle tragédie, les décisions de l'école soulèvent des questions. Pourquoi aller en forêt alors que de violents orages sont annoncés? Est-ce que des mesures ont été prises pour éviter qu'une autre activité scolaire soit marquée par un drame? Une procédure interne a-t-elle été lancée pour établir les responsabilités? Une plainte pour homicide par négligence a-t-elle été déposée?
Autant de questions légitimes sur l'Ecolint auxquelles Blick n'aura pas de réponse. A la place, l’établissement invoque le respect de la vie privée de la famille endeuillée et le déroulement de l’enquête en cours. L’Ecolint appelle à «la retenue en cette période de deuil» et affirme se concentrer «sur la famille de l’élève en ces moments particulièrement douloureux».
«Depuis l'accident, nous mettons également tout en œuvre pour apporter du soutien aux élèves et à leur famille ainsi qu'au personnel qui sont tous profondément attristés», ajoute Mary Parrinello, responsable de la communication de l’Ecolint. Aucune information supplémentaire ne filtre sur d’éventuelles décisions prises en interne.
Enquête ouverte
Une enquête a été ouverte par le Ministère public vaudois afin de déterminer les circonstances exactes du drame. Elle a été confiée à la gendarmerie territoriale ainsi qu’à la police scientifique. En parallèle, une cellule de soutien psychologique a été activée pour accompagner les personnes présentes.
Mais au-delà du chagrin, ce sont aussi des réponses que beaucoup attendent. Pas uniquement pour faire la lumière sur ce qu’il s’est passé, mais pour restaurer un sentiment de confiance. Pour rassurer des parents, qui confient chaque jour leurs enfants à une école censée les protéger.