Les enfants hébergés dans le futur Centre fédéral d'asile (CFA) du Grand-Saconnex (GE), qui doit ouvrir en août, y seront bien scolarisés, a confirmé mercredi le gouvernement genevois. Lundi, syndicats et associations de défense des requérants d'asile s'indignaient de cette situation.
Le Conseil d'Etat a discuté de la scolarisation de ces enfants, a-t-il indiqué mercredi à l'issue de sa séance hebdomadaire. Si l'exploitation et les conditions de vie dans le CFA sont fixées par la Confédération, le canton est chargé de la scolarisation des enfants.
A Genève, cette scolarisation est prévue comme un premier accueil transitoire leur permettant de se familiariser avec le système scolaire suisse. En effet, le séjour dans le centre est de 50 jours en moyenne – 140 au maximum – avant l'attribution du demandeur d'asile à un canton ou son renvoi.
Une scolarité adaptée
Le Conseil d'Etat affirme sa «ferme intention» que la trentaine d'enfants attendus bénéficient de la même qualité d'enseignement que les autres élèves du canton, conformément à la loi sur l'instruction publique. Il veut leur offrir une scolarité adaptée à leurs besoins, dans le CFA et dans des locaux externes avoisinants. La situation pourrait évoluer en fonction de la disponibilité de locaux scolaires à proximité, précise-t-il.
Lundi, syndicats et associations de défense des requérants d'asile ont écrit à la magistrate Anne Hiltpold, en charge du Département de l'instruction publique, pour demander que ces enfants puissent fréquenter les écoles ordinaires du canton. Selon eux, le futur centre, un «environnement semi-carcéral» «coincé entre aéroport, semi-autoroute et chantiers», n'est pas adapté.
L'exécutif rappelle que tous les enfants orientés depuis un CFA vers le canton de Genève sont immédiatement scolarisés dans les écoles les plus proches de leur lieu d'hébergement. A fin février, ils étaient 3533 dans ce cas.