La Confédération ne doit pas s'immiscer davantage dans la promotion des produits agricoles suisses et de saison. Le Conseil fédéral rejette une motion du conseiller national Sidney Kamerzin (Centre/VS) demandant d'obliger le commerce de détail à mettre en valeur de manière prioritaire ces produits.
Dans son texte, le motionnaire souligne la qualité, la traçabilité et les normes élevées auxquelles répondent les produits agricoles suisses, notamment en matière de durabilité environnementale et de bien-être animal. De plus, les produits régionaux et de saison présentent généralement un meilleur bilan écologique, grâce à des transports réduits et une production adaptée au climat local.
Des mesures suffisantes
Pourtant, dans de nombreux commerces, ces produits sont souvent relégués au second plan, au profit d'importations disponibles toute l'année, regrette le Valaisan, citant les asperges, les fraises, les pommes ou les abricots. Ainsi, quand les produits suisses et de saison arrivent, beaucoup de consommateurs ont déjà satisfait leur envie.
Soutenu par une trentaine d'élus de tous les groupes politiques, Sidney Kamerzin dénonce une «concurrence précoce et souvent peu équitable». Il précise toutefois qu'il ne s'agit pas d'exclure les produits importés. Dans une réponse publiée jeudi, le Conseil fédéral reconnaît l'importance des produits suisses et de saison. Toutefois, il refuse d'intervenir davantage dans la liberté économique. Il revient avant tout aux acteurs privés de mettre en évidence les atouts de ces produits lors de la commercialisation.
Le gouvernement estime également que les conditions fixées pour la valorisation des produits agricoles suisses suffisent, mentionnant une protection douanière pour la plupart des produits suisses, des prescriptions en matière de déclaration, la réglementation Swissness ou encore des programmes de promotion. Et de rappeler que d'autres mesures sont actuellement en discussion dans le cadre des travaux sur la future politique agricole (PA30+).