Eviter la propagation du virus
Les mesures contre la grippe aviaire étendues à toute la Suisse

La Suisse étend ses mesures préventives contre la grippe aviaire à tout le pays suite à la détection du virus chez des oiseaux à Wil (SG). L'OSAV impose des exigences de protection uniformes pour tous les détenteurs de volailles afin d'éviter la propagation du virus.
Publié: il y a 54 minutes
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Dernière mise à jour: il y a 45 minutes
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La Suisse étend ses mesures préventives contre la grippe aviaire à tout le pays.
Photo: KEYSTONE
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ATS Agence télégraphique suisse

La Suisse étend ses mesures de lutte préventive contre la grippe aviaire à l’ensemble du pays. Cette décision fait suite à la détection vendredi du virus chez des canards et un cygne dans l’étang municipal de Wil (SG).

Contrairement aux cas précédents, les animaux touchés ne sont cette fois-ci pas des oiseaux de passage, mais sont présents en permanence dans cet étang, indique vendredi l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Cette situation survient à un moment où le virus circule intensément en Europe.

La région d’observation est donc désormais étendue à l’ensemble du territoire et des exigences de protection uniformes s’appliquent à tous les détenteurs de volailles en Suisse. L’objectif est d’éviter tout contact entre les oiseaux sauvages et les volailles domestiques, afin de réduire le risque d’introduction du virus dans les élevages.

Mesures nécessaires

L'ordonnance adaptée entrera en vigueur mardi prochain, précise l'OSAV. Tous les détenteurs de volailles devront laisser sortir leurs animaux uniquement dans des zones protégées des oiseaux sauvages. Si cela n'est pas possible, les lieux d'alimentation et d'abreuvement devront être aménagés pour être rendus inaccessibles, par exemple par des toitures ou des filets.

Les contacts entre espèces devront par ailleurs être empêchés et les visites et déplacements inutiles dans les élevages devront être réduits au minimum. De strictes mesures de biosécurité devront aussi être prises, comme une limitation de l'accès aux poulaillers, le port de chaussures et vêtements spéciaux, ou encore le lavage et la désinfection des mains avant d'entrer.

Les marchés, expositions et autres rassemblements de volailles seront soumis à des restrictions pendant la durée d’application de l'ordonnance. Les contributions destinées aux systèmes de détention particulièrement respectueux des animaux et aux sorties régulières en plein air restent accordées, pour autant que toutes les prescriptions soient respectées. L'appellation «élevage en plein air» pourra continuer à être utilisée.

Peu de risques de transmission

Les détenteurs de volailles jouent un rôle central dans la détection précoce de la maladie, note l'OSAV. Ils doivent observer attentivement leurs animaux et, en présence de signes suspects, contacter immédiatement un vétérinaire.

Des troubles respiratoires, des enflures au niveau de la tête, une nette baisse de la ponte, des œufs sans coquille ou à coquille très fine, une apathie marquée ou une augmentation de la mortalité peuvent être des indices d’infection. Chez les oiseaux aquatiques, les symptômes peuvent être discrets voire absents.

La population est priée de ne pas toucher les oiseaux sauvages morts ou malades. Les oiseaux trouvés doivent être annoncés au garde-faune, à la police ou au service vétérinaire cantonal.

L'OSAV se veut rassurant et précise que la transmission du virus de la grippe aviaire à l’humain est extrêmement rare et n'a été observée que dans des cas isolés à la suite de contacts étroits, non protégés, avec des volailles infectées. Les produits de volaille peuvent être consommés sans crainte. L'ordonnance adaptée restera applicable jusqu'au 31 mars prochain, indique l'OSAV.

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