L’ancienne joueuse de tennis Serena Williams s’est montrée très critique envers le cas de dopage du numéro un mondial Jannik Sinner. «Si j’avais fait ça, j’aurais été suspendue pendant 20 ans. Très honnêtement, on m’aurait retiré les Grands Chelems», estime l’Américaine de 43 ans dans une interview accordée au «Time Magazine».
L’Américaine souligne toutefois qu’elle ne veut aucun mal au joueur: «J’adore ce type, j’adore son jeu. Il est génial pour le sport et je ne veux rabaisser personne», a-t-elle précisé. Mais elle compare son cas à celui de son ancienne adversaire Maria Sharapova. Cette dernière avait été suspendue 15 mois en 2016 pour avoir pris un médicament interdit. «Je ne peux pas m’empêcher de penser à Maria tout le temps. Je ne peux pas m’empêcher de ressentir des choses pour elle», a déclaré Serena Williams.
Imcompréhension sur le circuit
Jannik Sinner a été contrôlé positif à deux reprises au stéroïde Clostebol en mars 2024. L’International Tennis Integrity Agency (ITIA) a accepté son explication selon laquelle la substance avait été introduite dans son corps de manière involontaire à la suite d’un traitement de son physiothérapeute. Après un accord avec l’Agence mondiale antidopage (Wada), une suspension de trois mois a été imposée. Celle-ci expire le 4 mai. Mais depuis lundi dernier, sa suspension d’entraînement est arrivée à échéance.
La courte durée de la suspension a provoqué des remous dans le monde du tennis. Novak Djokovic a ainsi qualifié la lutte antidopage d'«incohérente» et de «très injuste». Alexander Zverev a qualifié le processus d'«étrange». «C’est un triste jour. Le fair-play n’existe pas dans le tennis», a déploré Nick Kyrgios.