La Finlande prête à intervenir
La «flotte fantôme» des Russes fait peser un gros risque de marée noire sur la mer Baltique

Les garde-frontières finlandais alertent sur l'augmentation du risque de marée noire en mer Baltique due à l'utilisation par la Russie d'une «flotte fantôme» de tankers pétroliers, souvent vétustes et mal assurés, pour contourner les sanctions occidentales.
Publié: 11.04.2024 à 21:35 heures
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Dernière mise à jour: 11.04.2024 à 21:39 heures
Cérémonie de baptême du pétrolier arctique «Alexei Kossyguine» et du pétrolier-navette «Valentin Pikul» au complexe de construction navale de Zvezda.
Photo: DUKAS

Le risque d'une marée noire en mer Baltique a augmenté depuis que la Russie a commencé à recourir à une «flotte fantôme» de tankers pétroliers pour contourner les sanctions occidentales, ont mis en garde jeudi les garde-frontières finlandais. Ces tankers usagés d'appartenance parfois opaque ou démunis d'assurance permettent à la Russie de continuer d'exporter massivement son pétrole en dépit de ces restrictions mises en place après son invasion de l'Ukraine en février 2022, soulignent les experts.

Mais pour le chef du service de sécurité maritime des garde-frontières finlandais, Mikko Simola, il y a aussi «un risque accru d'accident avec des conséquences pour l'environnement». Environ 70 de ces pétroliers «fantômes», transportant chacun plus de 100'000 tonnes de brut, naviguent dans le Golfe de Finlande chaque semaine après chargement dans différents ports russes dont celui de Saint-Pétersbourg. Le nombre de passages de pétroliers dans la zone «est le même approximativement voire plus important qu'avant l'attaque russe contre l'Ukraine», relève le garde-frontière.

Le recours à de vieux navires en mauvais état renforce le risque de défaillance technique pouvant mettre en danger les écosystèmes fragiles de la Baltique. «Un autre facteur d'inquiétude est l'incertitude sur les propriétaires et les garanties d'assurance de ces navires», ajoute M. Simola, relevant que des pavillons comme ceux du Cameroun, du Gabon, de Djibouti, de Palau et de Belize «n'avaient jamais été vus auparavant dans le nord de la Baltique».

Les garde-frontières finlandais ont renforcé leur surveillance de la zone et sont prêts à intervenir avec l'appui d'autres pays riverains que sont l'Estonie et la Suède, indique-t-il encore.

(AFP)

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