De la dictature à la démocratie
50 ans après la mort de Franco, Pedro Sánchez salue le «miracle» espagnol

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a célébré les 50 ans de la fin du franquisme. Il a salué le «miracle» de l'Espagne, passée d'une dictature à une démocratie prospère en un demi-siècle, tout en appelant à défendre les acquis démocratiques.
Publié: 14:23 heures
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Le général Franco est mort il y a 50 ans. Certains Espagnols continuent de commémorer son souvenir (Archives).
Photo: JuanJo Martín
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ATS Agence télégraphique suisse

Le premier ministre socialiste Pedro Sánchez a rendu hommage au «miracle» espagnol jeudi, 50 ans jour pour jour après la mort du général Franco, saluant le «succès» du pays, passé en un demi-siècle «d'une dictature répressive à une démocratie pleine».

«Ce 20 novembre ne marqua pas seulement la fin de la dernière dictature d'Europe occidentale, mais aussi le début d'un voyage qui devait nous mener à retrouver la liberté et la prospérité, et à reconquérir la démocratie perdue», écrit le chef du gouvernement espagnol dans une tribune publiée par le site eldiario.es.

«Un voyage qui, vu aujourd'hui avec une perspective historique, représente une histoire de succès presque unique: passer d'une dictature répressive à une démocratie pleine; d'un pays pauvre et isolé à un pays prospère et intégré dans le monde. C'est un accomplissement exceptionnel que très peu ont réussi», salue le premier ministre, appelant à ne pas oublier cette «exception».

Premières élections en 1977

Francisco Franco est mort le 20 novembre 1975, à l'âge de 82 ans, après avoir gouverné l'Espagne d'une main de fer pendant près de quatre décennies. Nommé par le général Franco lui-même, le roi Juan Carlos, père de l'actuel souverain Felipe VI, lui a succédé.

Des élections démocratiques ont eu lieu en 1977 et l'année suivante, le 6 décembre, les Espagnols ont approuvé une nouvelle Constitution par référendum, une date qui est désormais un jour férié.

«S'il est juste de reconnaître ceux qui, depuis des positions de responsabilité, ont eu la vision politique et l'esprit de concorde nécessaires pour orienter une démocratie encore fragile, il est tout aussi juste de se rappeler que la démocratie n'est pas tombée du ciel (...). C'est le peuple espagnol qui a avancé dans les moments de doute», poursuit encore Pedro Sánchez.

Image favorable chez certains jeunes

«Il reste beaucoup à faire pour forger l'Espagne que nous voulons et pouvons devenir, avec plus d'opportunités, plus de droits et moins d'inégalités. (...) C'est pourquoi, c'est précisément maintenant, lorsque certains idéalisent des régimes autoritaires et s'accrochent à la nostalgie d'un passé qui n'a jamais été, que nous devons faire un pas en avant pour défendre une liberté qui nous a été arrachée pendant tant d'années», conclut-il.

Dans un pays qui n'a toujours pas eu de débat apaisé pour s'accorder sur un consensus sur la période franquiste, achevée sur une loi d'amnistie en 1977, de récents sondages ont montré qu'une importante minorité d'Espagnols, notamment chez les plus jeunes, avait une image plutôt favorable de la dictature.

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