Beat Jans le reconnait
L'interdiction pour la police de mentionner la couleur de peau est ambiguë

Le ministre Beat Jans admet des erreurs dans la modification du fichier Ripol de la police fédérale. La décision d'interdire la mention de la couleur de peau a suscité des critiques. Fedpol promet une consultation formelle sur le sujet.
Publié: 15.09.2025 à 19:22 heures
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Dernière mise à jour: 15.09.2025 à 19:26 heures
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Le ministre Beat Jans admet des erreurs dans la modification du fichier Ripol de la police fédérale.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Tout n'a pas bien fonctionné lors du processus de modification du fichier de recherche Ripol de la police fédérale, a concédé lundi Beat Jans devant le National. Le ministre de justice et police répondait à des questions de l'UDC en lien avec l'interdiction de mentionner la couleur de peau, une décision qui a fait du bruit.

Fedpol a annoncé au début du mois une nouvelle directive aux polices cantonales, indiquant que la couleur de peau ne devait plus être mentionnée dans le système de recherche Ripol. La décision a entraîné une vague de critiques, de la part des polices mais aussi au niveau politique.

La communication de Fedpol, envoyée le 4 septembre par e-mail à toutes les polices cantonales, était «formulée de manière ambiguë et imprécise», a estimé Beat Jans. Mais Fedpol a déjà corrigé le tir. Il a indiqué vendredi qu'il ouvrirait une consultation formelle à ce sujet.

La décision a été prise après un rapide sondage mené auprès de quelques polices cantonales, mais aucune consultation formelle n'a encore eu lieu. «Il aurait été juste d'impliquer toutes les personnes concernées», a admis Beat Jans.

Augmenter la précision et la qualité

Et le conseiller fédéral de répéter ce que Fedpol a déjà dit: les cinq couleurs de peau sélectionnables jusqu'à présent dans le système («blanc», «noir», «rouge», «jaune» et «brun») sont rarement utilisées dans la pratique; moins de 1% des signalements enregistrés contiennent une telle indication.

Les indications telles que «asiatique», «sud-américain» ou «d'Afrique noire» sont plus précises. D'autres caractéristiques physiques telles que l'âge, la taille, la stature, l'habillement et des particularités comme les tatouages, les piercings ou les cicatrices sont également plus utiles. De plus, les recherches contiennent souvent des photos.

Avec sa décision, Fedpol ne voulait en aucun cas limiter les possibilités de recherche, mais au contraire augmenter la précision et la qualité des données saisies, a expliqué le ministre. Il a encore souligné que l'office a pris cette décision de son propre chef, sans aucune pression extérieure.

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