Un des policiers lausannois suspendu dans l'affaire des groupes Whatsapp racistes, antisémites, sexistes et validistes est également impliqué dans deux autres dossiers sensibles: la mort de la scootériste de 14 ans Camila en juin dernier, et celle du Nigérian Mike Ben Peter en 2018. La Municipalité de Lausanne a confirmé cette information à la RTS, jeudi 4 septembre.
Sa suspension n’est toutefois pas liée à ces affaires pénales, mais à un message posté dans l’un de ces groupes: il avait notamment écrit «KKK» sous la photo d’une statuette rappelant l’accoutrement du Ku Klux Klan, une organisation suprémaciste blanche américaine.
Bras de fer
Pour son avocate, Odile Pelet, rien d'alarmant: «Il ne fait que qualifier la photo», plaide-t-elle, affirmant que ce commentaire ne fait pas de lui «un raciste ou un antisémite» et encore moins «un mauvais policier». Elle dénonce une procédure précipitée.
Un argument rejeté par le municipal en charge de la police, Pierre-Antoine Hildbrand, qui estime qu’il fallait agir vite face à des propos «objectivement choquants». L’avocat de la famille Ben Peter, Simon Ntah, va plus loin: pour lui, le message reflète un racisme profond et incompatible avec la fonction policière. «Le policier faisait partie d'un groupe dans lequel il y a des échanges abominables, mais en plus, il a été actif dans ce groupe», dénonce-t-il. Le policier entend contester la procédure de licenciement ouverte contre lui.