Quatre procédures de suspension immédiate ont été initiées ce lundi 1er septembre par la Ville de Lausanne, en lien avec les messages discriminatoires ayant circulé entre policiers lausannois sur des groupes WhatsApp. Celles-ci s'ajoutent aux quatre procédures annoncées lundi dernier.
«Toutes les personnes ayant envoyé les images diffusées lors de la conférence de presse et travaillant encore au Corps de Police de Lausanne font partie de ces huit mesures de suspensions immédiates», indique lundi un communiqué de la Municipalité. «Au vu des connaissances actuelles, il n’y aura pas de suspension supplémentaire liée à l’enquête administrative», précise le document.
La Ville ajoute qu'elle est en train de mettre sur pied, «avec une grande étude d'avocats», une structure destinée aux policiers. Celle-ci doit permettre aux membres des forces de l'ordre «de pouvoir parler de manière totalement confidentielle».
Mots expliqués et remerciements
Le communiqué de presse prend le temps d'expliquer les mots «systémiques» ou «structurels», lorsqu'associés au racisme et aux autres dicriminations. «L'intention de l’utilisation de ces termes n’a jamais été de dénoncer un racisme généralisé au sein de la Police municipale de Lausanne, mais au contraire de reconnaitre que la structure et le fonctionnement actuels de la police ne sont pas en mesure de détecter, de traiter et d’empêcher les dérives de ce type», détaille la Municipalité.
Les autorités considèrent que parfois, la «pénibilité au travail et une certaine perte de sens qui nécessitent des changements d’accompagnement et de culture managériale» contribuent à ce que ces «dérives» surviennent. «Nous savons à quel point c’est un métier difficile en contact permanent avec la délinquance, la souffrance, la misère, l’extrême solitude», reconnait la Municipalité en indiquant vouloir «que chacune et chacun puisse être fier de travailler à la police municipale de Lausanne».
Le communiqué se clôt par des remerciements au «corps de police pour son engagement dans la réforme à venir» et pour son engagement lors des émeutes de Prélaz.