Le syndicat de la police a tenté d'étouffer l'affaire de racisme, sexisme et homophobie liée aux groupes WhatsApp d'agents lausannois, révèle ce jeudi 28 août «24 heures».
Consciente qu'une conférence de presse allait se tenir à ce sujet le lundi 25 août, l'Association des fonctionnaires de police de Lausanne (AFPL), soutenue par un policier agissant en son nom propre, ont pris les devants: trois jours avant la conférence, ils ont urgemment lancé une «procédure bâillon» contre la Municipalité afin de restreindre les révélations publiques. Mais sans succès, leur demande ayant été rejetée par un juge civil.
Pour protéger les policiers
Une façon de faire taire les autorités? Le président de l'AFPL a déclaré à «24 heures» ignorer ce qui allait être précisément communiqué concernant les conversations WhatsApp. Il affirme que cette démarche judiciaire visait à protéger l'image des policiers, afin d’éviter qu’ils soient identifiés publiquement.
L'AFPL a quand même décidé de riposter. Dimanche 24 août, la veille de la conférence de presse explosive, elle a publié une prise de position dans laquelle elle s'est attaquée à la Municipalité – en plus d'avoir devancé l’annonce officielle de la conférence de presse. Elle l'accuse notamment de prendre des mesures «arbitraires», dictées par des injonctions politiques.