Groupes Whatsapp racistes, sexistes, antisémites
De nouveaux éléments choquants accablent la police lausannoise

La photo du policier au pouce levé et les échanges discriminatoires révélés la semaine dernière n’étaient qu’un début. Selon de nouvelles révélations de la RTS, l’affaire cache des dérives bien plus profondes au sein de la police lausannoise.
Publié: 01.09.2025 à 06:21 heures
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Dernière mise à jour: 01.09.2025 à 07:14 heures
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Le cliché de l'agent le pouce levé en signe de victoire à côté d'un tag en hommage à Mike Ben Peter est à la base du scandale au sein de la police lausannoise.
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Solène MonneyJournaliste Blick

En juin 2023, la RTS révèle une photo montrant un policier lausannois, tout sourire et pouce levé, devant un tag en mémoire de Mike Ben Peter, un homme noir décédé en 2018 après une intervention policière. Mais ce cliché et les échanges discriminatoires révélés par la police lundi passé ne seraient que la partie émergée de l’iceberg, selon de nouvelles révélations de la RTS dimanche 31 août.

Dysfonctionnements internes

Après la diffusion publique du cliché, une enquête interne est annoncée, mais n’a jamais vraiment eu lieu, confirme la Ville de Lausanne. Et pour cause, l’agent chargé des investigations aurait lui-même appartenu à l’un des groupes incriminés. Pire encore, le «24 heures» révèle que l'organe de surveillance, la Commission de gestion du Conseil communal de Lausanne, aurait été informé de l'existence du cliché en 2019, sans agir. 

Il faudra la persévérance de l’avocat de la famille de Mike Ben Peter pour qu’une plainte pousse le Ministère public vaudois à ouvrir une enquête externe. Celle-ci mettra au jour deux groupes WhatsApp réunissant des dizaines d’agents, où circulaient propos et images discriminatoires.

D'autres éléments choquants

La RTS révèle l’existence de contenus encore plus graves. «Reste plus que la vidéo du lançage des boulettes dans la bouche (d’un prévenu) et c’est le jackpot», écrit un agent sur Whatsapp après la révélation de la photo. La vidéo aurait été effacée, tout comme d’autres images et groupes.

Les dérives ne se limiteraient pas aux messageries privées: des emails professionnels auraient aussi servi à diffuser des propos racistes, sexistes et dégradants envers une collègue. Interrogée, la Municipalité assure ne pas disposer d’éléments à ce sujet et rappelle que l’enquête pénale est toujours en cours.

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