Détails croustillants à la finale de l'US Open
Le boss de Rolex assume ses rires avec Trump sur les droits de douane

Sénatrice américaine, Elizabeth Warren a lancé la semaine dernière une enquête contre le patron de Rolex Jean-Frédéric Dufour. Elle soupçonne le Suisse d'avoir invité Donald Trump à la finale de l'US Open pour négocier les droits de douane. Ce dernier a répondu.
Publié: 17:42 heures
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Donald Trump s'est bien amusé avec le CEO de Rolex Jean-Frédéric Dufour à la finale de l'US Open début septembre.
Photo: keystone-sda.ch
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Nicola Imfeld

Pour l'industrie horlogère suisse, il n'y a pas de quoi plaisanter sur les droits de douane imposés par Donald Trump. Jusque-là, les Etats-Unis étaient le principal marché d'exportation pour les montres helvétiques. Cela n'a pas empêché le patron de Rolex, Jean-Frédéric Dufour, de rire des 39% de taxes avec le président américain lors de la finale de l'US Open début septembre.

Fait surprenant: le chef d'entreprise suisse l'admet désormais ouvertement. «Le président Trump, connu pour ne jamais rater une occasion rhétorique, a demandé en plaisantant s'il aurait été invité sans les droits de douane. Un moment qui a provoqué l'hilarité générale», explique Dufour dans sa lettre à la sénatrice américaine Elizabeth Warren.

Le patron de Rolex a ainsi répondu à une lettre de la démocrate, qui l'accusait d'avoir voulu contourner les droits de douane en invitant Trump à l'US Open. La politicienne a pris le comportement de la marque en exemple récent de ces firmes qui tirent profit des relations de leurs dirigeants avec Trump. La représentante de l'Etat du Massachusetts au Sénat, a ajouté une couche supplémentaire. Elle a lancé une enquête contre Jean-Frédéric Dufour et a exigé des réponses.

Rencontre avec Trump

Vendredi dernier, Rolex est restée muette aux questions de Blick. Depuis, la réponse du boss à Elizabeth Warren a été divulguée. La démocrate a elle-même publié la lettre du Suisse sur X. Il y a le passage où Jean-Frédéric Dufour avoue avoir ri avec Trump au sujet des taxes douanières punitives. Mais il y a aussi d'autres pépites.

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Le patron de Rolex fait remarquer qu'il ne se sent aucunement obligé de répondre à ses questions. Mais il le fait volontiers «notamment parce qu'en tant qu'entreprise suisse, nous sommes intéressés par une bonne entente et une compréhension continue entre nos deux nations». Rolex a invité le président américain en tant que sponsor de l'US Open et «dans un esprit d'engagement non partisan».

Le CEO de Rolex en négociateur?

Outre les rires provoqués par les droits de douane, le sponsor de Roger Federer déclare avoir «surtout parlé de tennis» avec Trump. «Il n'y a pas eu de discussion de fond sur les droits de douane, la politique commerciale ou d'autres sujets officiels», explique le patron de Rolex. Il ajoute: «Depuis le match, il n'y a eu aucune discussion sur les droits de douane, la politique commerciale ou tout autre sujet officiel avec le président Trump ou quelqu'un de son administration.»

Il assure que son groupe horloger n'a jamais été impliqué dans «une quelconque négociation» avec le gouvernement américain sur les droits de douane. Une tâche renvoyée aux autorités suisses. «En tant qu'entreprise, nous espérons bien sûr – avec nos compatriotes exportateurs – trouver une solution qui soit raisonnable et équitable», conclut Jean-Frédéric Dufour dans sa lettre.

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