«Félicitations à @realDonaldTrump. Encore trois pas en avant pour le changement à la Maison Blanche», a écrit le dirigeant d'extrême droite et vice-Premier ministre italien Matteo Salvini sur X (anciennement Twitter). «De Bruxelles à Washington, le changement arrive!», a ajouté le patron de La Ligue.
Donald Trump a remporté toutes les primaires organisées jusqu'à présent. Quasiment assuré d'être investi par son parti, il pourrait plier le match contre sa rivale Nikki Haley mardi lors du «Super Tuesday».
M. Salvini exprime régulièrement son soutien à l'ancien président, dénonçant les procès auxquels il fait face aux Etats-Unis et «les juges qui font de la politique», «aux Etats-Unis comme en Italie». Ces dernières déclarations interviennent quelques heures seulement après la fin d'une visite officielle aux Etats-Unis et au Canada de la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni.
Deux hommes sur la même longueur d'onde
Allié de la cheffe de l'extrême droite française Marine Le Pen au Parlement européen, M. Salvini est coutumier des déclarations polémiques qui ne laissent pas d'embarrasser Mme Meloni, en quête de «normalisation» sur la scène internationale alors que son arrivée au pouvoir et celle de son parti Fratelli d'Italia, né des cendres du mouvement néo-fasciste, avait inquiété les chancelleries étrangères en 2022.
Matteo Salvini, souverainiste, et Giorgia Meloni, atlantiste, sont également divisés sur la Russie et l'Ukraine. Tandis que le premier est un admirateur de longue date du président russe Vladimir Poutine et qu'il a maintes fois réclamé la levée des sanctions contre Moscou après l'annexion de la Crimée en 2014, Mme Meloni est une fervente avocate du soutien à Kiev où elle s'est encore rendue fin février.
M. Salvini a estimé après la mort en prison d'Alexeï Navalny, principal opposant au président russe, qu'il revenait «aux médecins et aux juges» russes de faire la lumière sur les circonstances de son décès. Une position en rupture avec celle de l'UE pour qui la responsabilité incombe «au président Poutine et aux autorités russes».
Au gouvernement, M. Salvini est chargé des transports et des infrastructures. L'autre vice-Premier ministre de Mme Meloni, Antonio Tajani (Forza Italia, droite) a le portefeuille des Affaires étrangères.
(ATS)