Sortie des énergies fossiles
Trente pays s’élèvent contre un accord jugé trop faible à la COP30

Une trentaine de pays, dont la France et la Belgique, demandent à la présidence de la COP30 de revoir son projet d’accord. Ils jugent le texte trop faible, faute de mention claire d’une feuille de route pour sortir des énergies fossiles.
Publié: 06:25 heures
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Dernière mise à jour: il y a 56 minutes
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Le président Lula prône une «feuille de route» pour accélérer la sortie des énergies fossiles depuis le début du sommet.
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

Une trentaine de pays ont écrit jeudi à la présidence brésilienne de la conférence sur le climat de l'ONU (COP30) pour lui demander de revoir sa copie et d'inclure une feuille de route pour la sortie des énergies fossiles, selon plusieurs pays signataires.

La COP30 doit se terminer vendredi soir. Son président, le diplomate André Correa do Lago, est sous pression des près de 200 pays réunis à Belem depuis la semaine dernière pour forger un texte capable de réunir un consensus, selon la règle des COP. Sa dernière ébauche de texte, consultée jeudi par l'AFP, ne fait pas mention des énergies fossiles.

«Profondément préoccupés»

«Nous sommes profondément préoccupés par la proposition actuelle, à prendre ou à laisser», écrivent la Colombie, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et d'autres pays, selon une liste fournie par la délégation colombienne à l'AFP. La France et la Belgique ont confirmé leur signature.

«Nous vous devons l'honnêteté: sous sa forme actuelle, la proposition ne remplit pas les conditions minimales pour un résultat crédible à cette COP», poursuivent les pays. «Nous ne pouvons pas soutenir un texte qui n'inclue pas de feuille de route pour une transition juste, ordonnée et équitable vers la sortie des combustibles fossiles», écrivent-ils.

La sortie du pétrole, du charbon et du gaz, largement responsables du réchauffement, est revenue dans le débat avec force à Belem alors que le sujet semblait impossible à raviver depuis un premier appel à la COP28 à Dubaï il y a deux ans. Le président Lula lui-même prône une «feuille de route» pour accélérer cette sortie depuis le début du sommet. Mais selon un négociateur qui souhaite rester anonyme, la Chine, l'Inde, l'Arabie saoudite, le Nigeria et le Russie y ont opposé une fin de non recevoir.

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