Le président brésilien mise sur le consensus
Chaque pays doit aller «à son rythme» pour sortir des énergies fossiles, dit Lula

Lors de la COP30 à Belem, le président brésilien Lula a défendu la sortie progressive des énergies fossiles, en soulignant que chaque pays doit avancer «à son rythme, selon ses possibilités» et sans délais imposés.
Publié: 01:54 heures
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«Tout doit être fondé sur le consensus», a rappelé le président brésilien Lula. «Nous voulons simplement dire que c'est possible.»
Photo: AFP
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ATS Agence télégraphique suisse

Chaque pays doit pouvoir déterminer à quel rythme il veut sortir des énergies fossiles, «selon ses possibilités», a déclaré mercredi le président brésilien Lula à Belem à la COP30, la conférence de l'ONU sur le climat. Adoptée sur le principe à Dubaï à la COP28 en 2023, la sortie progressive des énergies fossiles ne figure pas à l'agenda officiel des difficiles négociations qui doivent s'achever vendredi soir dans cette ville d'Amazonie brésilienne.

Mais le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva avait, avant même la COP, lors d'un sommet de dirigeants à Belem quelques jours plus tôt, créé la surprise en appelant à «une feuille de route» pour «surmonter la dépendance aux combustibles fossiles». A la conférence, plus de 80 pays réclament aussi une décision qui engagerait les pays à réellement mettre en place la sortie progressive des énergies fossiles. Mais leur offensive se heurte à l'opposition des pays producteurs de pétrole.

«Il faut montrer à la société que nous voulons» sortir de la dépendance aux fossiles, a dit Luiz Inacio Lula da Silva lors d'une conférence de presse. Mais il a aussitôt précisé: «Sans imposer quoi que ce soit à personne, sans fixer de délai, pour que chaque pays puisse décider des choses qu'il peut faire à son rythme, selon ses possibilités». «Tout doit être fondé sur le consensus», a rappelé Lula. «Nous voulons simplement dire que c'est possible. C'est possible, essayons.»

«Je crois au consensus progressif»

Sa ministre de l'Environnement, Marina Silva, s'est montrée très prudente sur l'idée d'une «feuille de route». «Je suis sûre que nous avons eu de bonnes réponses, pas des réponses définitives, mais des réponses».

«Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir pour établir des consensus, et je crois au consensus progressif», a-t-elle ajouté. Lula est revenu à Belem mercredi pour peser sur les négociations entrées dans leur dernière ligne droite. Mais il n'a pas dit un mot du contenu des négociations elles-mêmes.

Entouré du président de la COP30, André Correa do Lago, de Marina Silva et de la «première dame» Rosangela «Janja» da Silva, il s'est dit à plusieurs reprises «très heureux» de cette COP, donnant l'impression que la conférence s'était déjà achevée – et sur un succès.

Se tournant régulièrement vers son équipe chargée des réseaux sociaux, il a vanté en particulier «la première COP du peuple du monde entier», en référence notamment à une manifestation de dizaines de milliers de personnes samedi dans les rues de Belem. Pour la première fois depuis la COP26 à Glasgow en 2021, la société civile mondiale a pu s'exprimer sans crainte d'arrestations arbitraires.

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