Efficacité reconfirmée
Le vaccin contre le papillomavirus réduirait de 80% le risque de cancer du col de l'utérus

Une vaste étude Cochrane confirme que la vaccination contre le HPV réduit d’environ 80% le risque de cancer du col de l’utérus lorsqu’elle est réalisée avant 16 ans, renforçant les preuves de son efficacité et de sa sécurité face aux réticences persistantes.
Publié: 03:38 heures
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Dernière mise à jour: 03:44 heures
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Une étude assure que les vaccins contre le papillomavirus (HPV) diminuent drastiquement le risque de cancer du col de l'utérus.
Photo: Shutterstock
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AFP Agence France-Presse

Les vaccins contre le papillomavirus humain (HPV) diminuent drastiquement le risque de cancer du col de l'utérus, en particulier s'ils sont administrés à un jeune âge, conclut lundi une vaste étude en France qui confirme l'état des connaissances sur le sujet. «La vaccination anti-HPV réduit probablement de 80% l'incidence du cancer du col de l'utérus chez les personnes qui ont été vaccinées à 16 ans ou auparavant», conclut cette étude réalisée par l'organisme Cochrane.

Cochrane est une organisation qui réunit de nombreux chercheurs internationaux dans l'idée de réaliser des études visant à faire référence sur l'état des connaissances sur un sujet donné. La qualité de ces travaux fait largement consensus dans le monde médical et scientifique malgré quelques critiques méthodologiques.

Vaccinoscepticisme persistant

L'intérêt de la vaccination anti-HPV est déjà largement établi, ce virus sexuellement transmissible étant à l'origine de multiples pathologies dont, en premier lieu, des cancers du col de l'utérus. De nombreux pays mènent désormais des programmes de vaccination auprès des adolescents, mais se heurtent fréquemment à des réticences sur fond de vaccinoscepticisme.

Dans ce contexte, Cochrane, qui s'était déjà penché sur le sujet à la fin des années 2010, a publié deux nouvelles revues de la littérature scientifique existante, beaucoup de nouvelles études ayant été réalisées dans l'intervalle. La première revue, qui ne se base que sur les essais cliniques des laboratoires, conclut à la sécurité de ces vaccins mais non à leur efficacité contre le cancer du col de l'utérus, ces études manquant de recul temporel.

Vaccination chez les jeunes femmes

En revanche, la seconde, qui compile plus de 200 études menées après coup pour mesurer l'impact des campagnes de vaccination, conclut clairement à un effet décisif pour éviter l'apparition de ces cancers. Cet effet est d'autant plus fort que la vaccination est réalisée tôt: à un âge plus avancé, nombre de jeunes ont déjà été exposés au virus en devenant sexuellement actifs, ce qui atténue l'impact protecteur du vaccin.

Quant à d'autres cancers - vulve, anus, pénis - liés à HPV, le vaccin semble efficace mais les preuves sont «de moins bonne qualité» en raison de la rareté de ces pathologies, qui ont donné lieu à moins d'études. Comme la première étude, celle-ci se montre par ailleurs rassurante sur les effets secondaires: la vaccination anti-HPV «n'est pas associée à un plus gros risque d'effets secondaires à long terme, ou d'infertilité», concluent les chercheurs.

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