Une hausse de 30%
Forte augmentation des annonces de blanchiment d'argent en Suisse

Les soupçons de blanchiment d'argent en Suisse ont bondi de 30% en 2024, atteignant 15'414 annonces. Le secteur bancaire est à l'origine de 92% des signalements, selon le rapport du Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent (Mros).
Publié: 02.05.2025 à 16:29 heures
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Les soupçons de blanchiment d'argent augmentent en Suisse. (Image prétexte)
Photo: KEYSTONE
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ATS Agence télégraphique suisse

Les soupçons de blanchiment d'argent en Suisse ont fortement augmenté. Le nombre d'annonces de soupçon a augmenté de plus d'un quart, passant de 11'876 à 15'414 entre 2023 et 2024.

Plus de neuf annonces sur dix (92%) provient des intermédiaires financiers du secteur bancaire, indique le Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent (MROS) dans son rapport annuel publié jeudi soir. Depuis l'introduction du système d'information goAML en janvier 2020, le volume d'annonce a triplé.

Montée en flèche

Par rapport à l'année précédente, le Bureau de communication a transmis 20,4% de dénonciations en plus aux autorités de poursuite pénale. Selon ses propres indications, le MROS transmet à chaque fois à ces autorités un rapport d'analyse contenant les informations pertinentes. Celles-ci peuvent comprendre des informations provenant de plusieurs communications de soupçons qui ne sont pas nécessairement parvenues au MROS la même année et des informations provenant de différentes autorités suisses et étrangères.

La transmission d'informations aux autorités suisses et étrangères a augmenté. Il s'agit de communications de soupçons d'intermédiaires financiers en rapport avec le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme, les fonds d'origine criminelle ou les organisations criminelles.

Selon le rapport du MROS, la Suisse est consciente des risques liés à la dissimulation d'avoirs criminels par le biais de structures juridiques. Le Conseil fédéral a donc transmis un message au Parlement en mai 2024. L'objectif est d'introduire un registre fédéral (registre de transparence) dans lequel les sociétés et autres personnes morales seraient tenues d'inscrire leurs ayants droit économiques.

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