Récolte express de signatures
Le PS lance un appel pour faire capoter l'accord avec Trump

Le Parti socialiste lance un appel afin de mettre fin au deal entre la Suisse et les Etats-Unis. Le Conseil fédéral a passé sous silence plusieurs points, affirme le PS. Celle-ci se donne 48 heures pour récolter 10'000 signatures.
Publié: 18:39 heures
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Dernière mise à jour: 18:58 heures
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Le PS – leurs coprésidents Mattea Meyer et Cédric Wermuth en première ligne – veut mettre fin à l'accord avec Trump.
Photo: Keystone
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Anna Clara Kohler

«Stopper le 'deal Trump'». Tel est le titre de l'appel lancé ce lundi 17 novembre par le Parti socialiste (PS). La direction du parti, emmenée par Mattea Meyer et Cédric Wermuth, vient en effet de publier un communiqué pour demander purement et simplement l’abandon immédiat de l’accord négocié entre les Etats-Unis et la Suisse.

Vendredi, le ministre de l'Economie Guy Parmelin annonçait en conférence de presse qu’un compromis avait été trouvé avec Washington: les droits de douane américains sur les produits suisses devraient ainsi passer de 39 à 15%.

Mais selon le PS, le conseiller fédéral de l'Union démocratique du centre (UDC) a passé sous silence des «points cruciaux». Durant le week-end, on a en effet appris que les Etats-Unis exigeaient davantage de la Suisse que ce qui avait été communiqué par Berne. Par exemple, la déclaration d'intention de Washington évoque l’adoption par la Suisse de standards américains concernant la sécurité automobile, un point que le Conseil fédéral n'a aucunement abordé.

10'000 signatures à récoler... en 48 heures

Pour parvenir à ses fins, le PS souhaitait, dans un premier temps, récolter 10'000 signatures avant la prochaine séance du Conseil fédéral, prévue mercredi. Lundi peu avant 19h, près de 13'000 personnes avaient apporté leur soutien. L'objectif est ainsi passé à 15'000 paraphes.

Les socialistes craignent également que la Suisse se retrouve forcée d'acheter davantage d’armes américaines, de s’aligner sur la politique étrangère de Washington et d'importer des produits ne répondant pas aux standards helvétiques, comme les poulets au chlore. Ils dénoncent aussi le fait de renoncer à «une taxe sur le numérique et à des règles contre les fake news de Meta, X & Co».

«Ensemble, nous pouvons exercer la pression nécessaire», clame le texte. Le Conseil fédéral doit sentir que la classe politique exige une transparence totale, afin d’éviter que la Suisse ne soit «entraînée dans un accord dommageable».

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