«Traité de soumission»
La droite félicite le Conseil fédéral pour l'accord... pas les Vert-e-s

Le Conseil fédéral reçoit les félicitations des partis de droite pour l'accord trouvé avec les Etats-Unis, considéré comme un succès d'étape. Les Vert-e-s, en revanche, dénoncent un «traité de soumission» qui menacerait l'agriculture et les intérêts des consommateurs.
Publié: 17:49 heures
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Dernière mise à jour: il y a 35 minutes
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Les Vert-e-s ont critiqué l'accord douanier passé avec les Etats-Unis.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Les partis de droite félicitent le Conseil fédéral pour l'accord trouvé avec les Etats-Unis. Ils soulignent qu'il s'agit d'un succès d'étape et que le chemin est encore long. Il s'agira d'examiner de près quel est le prix de ce «deal» avec Washington. Les Vert-e-s dénoncent eux «un traité de soumission».

Guy Parmelin a une fois de plus fait du bon travail, écrit l'UDC dans un communiqué à propos de son conseiller fédéral. L'accord garantit des emplois en Suisse et créé de bonnes conditions cadre pour les exportations suisses. L'accord montre comment la Suisse peut agir de manière indépendante et dans l'intérêt de l'économie helvétique, poursuit le parti dans son communiqué. «C'est là la recette du succès de la Suisse: être ouverte sur le plan économique sans s'engager politiquement».

PLR: encore du travail

Pour le PLR, le Conseil fédéral a évité le pire. Le parti félicite le gouvernement pour ce succès intermédiaire sur un long chemin. Il s'agira d'examiner attentivement le prix exact de cet accord. Il est clair que toutes les exigences visant à restreindre l'autonomie de la Suisse en matière d'exportations ou de sanctions doivent être clairement rejetées. Il est essentiel que les négociations se poursuivent dans le respect de l'État de droit et des règles prescrites.

Le PLR ajoute qu'en très peu de temps, «Donald Trump a élevé l'incertitude et le manque de fiabilité au rang de principe politique. La Suisse et le Conseil fédéral doivent trouver la bonne manière d'y faire face»...

Le Centre s'interroge sur le prix de l'accord

Le président du Centre Philipp Matthias Bregy parle de «succès d'étape"». Ce qui sera décisif pour l'évaluation finale du résultat sera le «prix» de cet accord. En attendant, l'accord est important pour l'économie suisse, il crée une sécurité juridique, écrit le Haut-Valaisan sur X.

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Les Vert'libéraux félicitent également le Conseil fédéral, mais soulignent que l'objectif reste la suppression totale des droits de douane via un libre-échange avec les Etats-Unis. «Cet objectif reste d'actualité, car notre économie d'exportation reste soumise à une forte pression. Nous continuons à militer pour le retour à un ordre mondial fondé sur des règles», déclare le président du parti Jürg Grossen dans un communiqué.

Les Vert-e-s mécontents

A gauche, les Vert-e-s dénoncent un accord douanier «de soumission» qui ouvre la voie à l'importation de produits agricoles controversés. Selon eux, ces concessions mettent en péril l'agriculture suisse et bafouent les intérêts des consommatrices et consommateurs. Pour la présidente du parti Lisa Mazzone, l'attitude du gouvernement est sans équivoque: «L'élite économique suisse et le Conseil fédéral se prosternent devant le président américain Donald Trump».

Alors que l'accord ouvre la voie à l'importation de viande bovine aux hormones et de poulets chlorés, la Genevoise met en garde face aux conséquences pour le pays: «Nous sacrifions ainsi l'agriculture suisse et les intérêts des consommatrices et consommateurs pour plaire à Trump».

«Il faut se méfier»

A gauche, le conseiller national Samuel Bendahan (PS/VD) a déclaré à la RTS que 15% sont certes mieux que 39%, «mais nous ne sommes pas au bout du tunnel. On ne sait pas ce qui a été proposé, des choses peut-être pas forcément avouables. On ignore ce qu'on va perdre». Les 200 milliards de dollars d'investissements promis aux Etats-Unis se font au détriment d'investissements en Suisse, souligne le Vaudois. «Il faut se méfier, surtout avec un partenaire comme Donald Trump.»

Du côté syndical, l'USS estime que pour les travailleurs des secteurs concernés, l'accord douanier est une lueur d'espoir importante. «Mais de nombreuses questions restent en suspens, notamment la date de mise en œuvre concrète.»

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