Un apprenti soupçonné de préparer un attentat reste détenu jusqu'au début du mois de décembre au moins. Le Tribunal pénal fédéral déboute le jeune recourant qui entretenait des contacts sur les réseaux sociaux avec des sympathisants présumés de l'Etat islamique.
La Cour des plaintes du Tribunal pénal fédéral confirme les soupçons graves et le risque de fuite dans une décision publiée lundi. Double national suisse et turc, le recourant a commencé à s'intéresser à l'idéologie salafiste en septembre 2022. Il discutait avec d'autres sympathisants présumés de l'Etat islamiste (EI) sur des chats et s'est procuré un couteau.
Il aurait demandé en particulier à ses interlocuteurs si la religion lui permettait de foncer dans la foule avec une voiture ou de poignarder des gens au hasard, même si des musulmans pouvaient figurer parmi les victimes. Selon son journal, il voulait combattre pour Allah et mourir comme un martyr.
Perquisition et incarcération
Le profil en ligne de l'apprenti a été signalé au mois de mai à l'Office fédéral de la police (Fedpol). En juin, une perquisition a été menée au domicile de sa famille. Par la suite, le jeune homme a été interrogé avec son frère et placé en détention préventive. Depuis, cette mesure a été prolongée une fois pour trois mois.
Comme l'indique la cour dans sa décision, l'enquête devrait être bientôt achevée, avec une inculpation de l'apprenti prévue pour le début de l'année prochaine.