«Le monde évolue»
Le nouveau patron de Nestlé veut supprimer 16'000 emplois

Le nouveau patron de Nestlé, Philipp Navratil, a annoncé la suppression de 16'000 postes d’ici deux ans, dont 12'000 cadres. En cause: un chiffre d’affaires en baisse de 1,9 % sur neuf mois, à 65,9 milliards de francs.
Publié: 07:35 heures
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Dernière mise à jour: 09:27 heures
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Nestlé va supprimer 16'000 postes en deux ans, annonce son nouveau patron, face à un chiffre d’affaires en baisse.
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AFP Agence France-Presse

A peine deux mois en poste, le nouveau patron de Nestlé, Philipp Navratil, durcit déjà le ton. Le PDG a annoncé la suppression de 16'000 postes durant les deux prochaines années lors de la publication jeudi du chiffre d'affaires sur neuf mois, en repli de 1,9% à 65,9 milliards de francs suisses.

Concrètement, 12'000 cadres devraient être touchés, ainsi qu'environ 4000 emplois dans la production et la chaîne d'approvisionnement. Nestlé double ainsi son objectif initial d'économies: au lieu de 0,5 milliard de francs suisses, l'entreprise vise désormais 1 milliard de francs suisses d'économies par an. Au total, les coûts devraient être réduits de 3 milliards de francs suisses d'ici 2027.

Le monde change, et Nestlé doit s'adapter encore plus vite. Cela implique de prendre des décisions difficiles mais nécessaires pour réduire les effectifs au cours des deux prochaines années. Nous le ferons avec respect et transparence», déclare Philipp Navratil dans le communiqué.

Ventes en recul sur neuf mois: les chiffres en détail

Au cours de la période sous revue, le chiffre d'affaires a atteint 65,9 milliards de francs, contre 67,15 milliards l'an dernier, indique jeudi le paquebot veveysan dirigé depuis début septembre par Philipp Navratil. La croissance organique a atteint 3,3%. La croissance interne réelle (RIG), qui mesure les volumes, s'est établie à 0,6%. L'effet de prix s'élève à 2,8%.

Ces chiffres sont similaires à ceux des analystes interrogés par AWP. Le consensus tablait sur des ventes de 65,76 milliards, une croissance organique de 3,7% et une progression des volumes de 0,3%. Pour l'ensemble de l'exercice, la nouvelle direction maintient ses objectifs, à savoir une croissance organique supérieure aux 2,2% inscrit en 2024. La marge opérationnelle sous-jacente est quant à elle attendue à "16,0% ou plus". A moyen terme, Nestlé veut renouer avec des valeurs supérieures à 17%.

Au cours de la période sous revue, le chiffre d'affaires a atteint 65,9 milliards de francs, contre 67,15 milliards l'an dernier, indique jeudi le paquebot veveysan dirigé depuis début septembre par Philipp Navratil. La croissance organique a atteint 3,3%. La croissance interne réelle (RIG), qui mesure les volumes, s'est établie à 0,6%. L'effet de prix s'élève à 2,8%.

Ces chiffres sont similaires à ceux des analystes interrogés par AWP. Le consensus tablait sur des ventes de 65,76 milliards, une croissance organique de 3,7% et une progression des volumes de 0,3%. Pour l'ensemble de l'exercice, la nouvelle direction maintient ses objectifs, à savoir une croissance organique supérieure aux 2,2% inscrit en 2024. La marge opérationnelle sous-jacente est quant à elle attendue à "16,0% ou plus". A moyen terme, Nestlé veut renouer avec des valeurs supérieures à 17%.

Quel futur pour la Suisse?

Il reste à déterminer si et dans quelle mesure les sites suisses seront touchés. L'entreprise n'a fourni aucune information. Une enquête de Blick est en cours. Nestlé emploie environ 10'000 personnes en Suisse.

Nestlé a déjà connu un bouleversement majeur cet automne: le PDG Laurent Freixe a été licencié début septembre après seulement un an à la tête de l'entreprise. Une enquête interne menée au siège de Vevey a révélé une «relation amoureuse non déclarée avec un subordonné direct», en violation du Code de conduite de Nestlé. 

Un autre coup dur est survenu quelques jours plus tard, lorsque le président de Nestlé, Paul Bulcke, a démissionné plus tôt que prévu. La pression sur ce double citoyen belgo-suisse était apparemment devenue trop forte après le deuxième départ d'un PDG de Nestlé en un an. C'est l'Espagnol Pablo Isla qui préside le conseil d'administration depuis le 1er octobre. 

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