Genève passe un cap en chirurgie
Un nouveau système aide les patients à récupérer après une opération

Genève pérennise un projet innovant de réhabilitation améliorée en chirurgie. Cette approche en réseau réduit la durée d'hospitalisation et génère des économies, tout en améliorant la prise en charge globale du patient après une opération.
Publié: 19:48 heures
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Genève pérennise un projet innovant de réhabilitation améliorée en chirurgie. (Image d'illustration)
Photo: Getty Images
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ATS Agence télégraphique suisse

A Genève, le projet-pilote de réhabilitation améliorée en chirurgie et en réseau (RAC Réseau) est pérennisé. Il permet de réduire la durée d'hospitalisation liée à une opération et de générer des économies globales, tout en améliorant la prise en charge globale du patient.

Le canton, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et l'Institution genevoise de maintien à domicile (IMAD) ont présenté lundi les résultats d'une étude menée sur 202 patients adultes en 2022. Une meilleure coordination entre les intervenants a permis d'améliorer l'état du patient avant son opération et sa récupération après. Avec pour effet, près de 1,5 million de francs économisés en un an.

Prise en charge globale

Selon l'étude de 2022, ce programme, qui concerne la chirurgie viscérale et thoracique ainsi que la pose de prothèses de la hanche, a réduit la durée d'hospitalisation de 1,6 jour et évité 48% de réadmissions dues à des complications. La quasi-majorité des patients (95%) ont été satisfaits de cette prise en charge, qui va de la préparation à l'opération à l'anticipation du retour à la maison.

«Chaque chirurgie est un stress physiologique, d'où l'importance d'améliorer l'état du patient avant», a relevé devant les médias le professeur Frédéric Triponez, chef du département de chirurgie des HUG. Le réseau permet de préserver l'autonomie et le maintien à domicile des patients âgés grâce à une continuité dans sa prise en charge par les différents professionnels et organismes.

Changements nécessaires

«Il s'agit d'un exemple concret de maîtrise des coûts, avec une meilleure expérience du patient», a salué le conseiller d'Etat Pierre Maudet. A quelques jours de l'annonce du montant des primes d'assurance-maladie pour 2026, le chef du Département de la santé et des mobilités a regretté que ce «dispositif qui fonctionne bute sur le système actuel de financement à l'acte.»

Ce programme sera bientôt étendu à la chirurgie de l'oesophage et à d'autres itinéraires médicaux, avec un renforcement du réseau public-privé. «Une mise en musique du réseau» qui implique un système d'information partagé, un mode de financement uniforme des prestations de santé et un changement des manières de travailler des professionnels, a souligné Antoine Bazin, directeur des projets stratégiques à l'IMAD.

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