La directrice et metteuse en scène franco-suisse de la Comédie de Genève est «persona non grata dans son théâtre», titre «Le Temps» ce mardi 25 novembre. La Fondation d'art dramatique (FAD) a décidé de décharger Séverine Chavrier – accusée d'autoritarisme et de mépriser les productions suisses – de ses fonctions non artistiques.
Un message en ce sens est parvenu aux 80 employés de l'institution. Cette mise sur la touche sera effective tant que les conclusions de l'audit sur le climat de travail à la Comédie ne seront pas sorties. Demandé par la conseillère administrative Joëlle Bertossa, un autre audit est prévu par la Cour des comptes.
En attendant, celle qui a formellement démenti avoir prononcé l'acronyme «PPSDM» – pour «petites productions suisses de merde» – reste directrice artistique du théâtre. L'intérim à la direction générale est assuré par la récemment nommée Pauline Pierron, adjointe de Séverine Chavrier.
Des révélations fracassantes
Publiées en octobre dernier, les révélations de la RTS et de la «Tribune de Genève» ont fait grand bruit. Elles ont fait état d'un climat délétère à la Comédie de Genève. La gestion de Séverine Chavrier, arrivée en 2024, est mise en cause dans une quinzaine de démissions. Depuis, le calme n'est pas revenu sur les principales planches du bout du Léman.
Des discussions «tendues» sont, selon la «TDG», à l'origine de cette décision. Même si elle relève que ses actions «ont permis de renouer un dialogue constructif entre la commission du personnel et les membres de la direction de la Comédie», la FAD estime dans un communiqué «que ces démarches n’ont pas abouti à apaiser, de manière durable, le climat de travail général du théâtre, ce qu’elle regrette vivement».